Un bilan désastreux pour la finance britannique
Alors que le gouvernement travailliste britannique s'apprête à présenter son budget 2026, le Brexit resurgit comme un spectre économique. Une étude récente des économistes du système européen des banques centrales, sous l'égide de la BCE, révèle l'ampleur des dégâts causés par cette sortie chaotique de l'Union européenne.
La finance, grande perdante du Brexit
Contrariant les promesses des partisans du Brexit, le secteur financier britannique n'a pas connu l'essor escompté. Au contraire, la richesse du secteur n'a progressé que de 1,9% depuis 2020, contre 2,5% pour la zone euro. Une contre-performance qui s'explique notamment par la perte du passeport financier européen, cet outil clé permettant aux banques londoniennes d'opérer librement sur le continent.
L'exode des emplois et des capitaux
Les chiffres sont éloquents : 15 000 postes ont été supprimés dans le secteur boursier depuis le Brexit. Pire, les transactions financières ont massivement quitté Londres pour des places comme Amsterdam, Paris ou Dublin. Cette hémorragie coûte cher au Trésor britannique, privé de recettes fiscales cruciales.
Un coup dur pour la crédibilité britannique
Alors que le Royaume-Uni tentait de se positionner comme un hub financier mondial, le Brexit a révélé sa dépendance aux mécanismes européens. Les promesses de dérégulation, censées dynamiser le secteur, se sont révélées illusoires.
Le Brexit a fragilisé la City, mais il a surtout affaibli la position du Royaume-Uni sur l'échiquier économique mondial.
L'Europe en profite
Si le Royaume-Uni paie le prix fort, l'Union européenne, elle, tire son épingle du jeu. Les places financières continentales ont su capter une partie des activités perdues par Londres, renforçant ainsi leur attractivité. Une situation qui pourrait bien inspirer d'autres réformes européennes en matière de régulation financière.
Un avertissement pour les eurosceptiques
Alors que la droite et l'extrême droite française continuent de brandir le spectre d'une sortie de l'UE, le cas britannique sert de contre-exemple. Le Brexit a montré que l'Europe, malgré ses défauts, reste un cadre indispensable pour la prospérité économique. Un enseignement que les partisans d'une France isolée feraient bien de méditer.