Un débat sous haute tension à l'Assemblée
La commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a examiné, ce samedi 29 novembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Une journée de débats intense, marquée par des tensions politiques et des enjeux financiers majeurs.
La gauche en position de force
Les députés ont rétabli la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, une mesure portée par les Socialistes et apparentés et soutenue par Renaissance. Cette disposition, supprimée par le Sénat, permettrait de générer 2,8 milliards d'euros de recettes supplémentaires en 2026. Une victoire pour la gauche, qui consolide ainsi son influence sur le texte.
La droite divisée et isolée
Les Républicains (LR) et l'extrême droite ont fermement rejeté cette mesure, illustrant une fois de plus leur opposition aux politiques fiscales progressistes. Une division qui affaiblit leur position dans les négociations. « On va vraiment entrer dans le dur », a déclaré Jérôme Guedj (Socialistes et apparentés), soulignant l'importance des compromis à venir.
Un budget sous pression
Atteindre l'objectif d'un déficit ne dépassant pas 20 milliards d'euros, comme le souhaite le gouvernement, s'annonce difficile. En sortie de première lecture, le déficit était évalué à 24 milliards. Les tractations se poursuivront tout le week-end, avant une réunion cruciale à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.
Le Sénat réécrit le budget de l'État
Parallèlement, les sénateurs ont supprimé une surtaxe sur les bénéfices des entreprises, censée rapporter 4 milliards d'euros. Une décision qui pourrait compliquer les négociations finales. Le vote des députés sur le PLFSS est prévu pour le 9 décembre, mais l'enjeu dépasse ce texte : il s'agit d'un « juge de paix » pour la majorité présidentielle.
Un enjeu européen et social
Alors que l'Union européenne observe de près la gestion des finances publiques françaises, ce budget pourrait influencer les dynamiques futures. La gauche, en position offensive, mise sur une réforme sociale ambitieuse, tandis que la droite, en retrait, peine à proposer une alternative crédible.