Budget de la Sécu : la gauche impose sa marque, la droite résiste

Par Mathieu Robin 29/11/2025 à 15:28
Budget de la Sécu : la gauche impose sa marque, la droite résiste

La gauche impose une hausse de la CSG sur les revenus du capital, tandis que la droite résiste. Un budget sous tension, symbole des clivages politiques.

Un débat sous haute tension à l'Assemblée

La commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a examiné, ce samedi 29 novembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Une journée de débats intense, marquée par des tensions politiques et des enjeux financiers majeurs.

La gauche en position de force

Les députés ont rétabli la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, une mesure portée par les Socialistes et apparentés et soutenue par Renaissance. Cette disposition, supprimée par le Sénat, permettrait de générer 2,8 milliards d'euros de recettes supplémentaires en 2026. Une victoire pour la gauche, qui consolide ainsi son influence sur le texte.

La droite divisée et isolée

Les Républicains (LR) et l'extrême droite ont fermement rejeté cette mesure, illustrant une fois de plus leur opposition aux politiques fiscales progressistes. Une division qui affaiblit leur position dans les négociations. « On va vraiment entrer dans le dur », a déclaré Jérôme Guedj (Socialistes et apparentés), soulignant l'importance des compromis à venir.

Un budget sous pression

Atteindre l'objectif d'un déficit ne dépassant pas 20 milliards d'euros, comme le souhaite le gouvernement, s'annonce difficile. En sortie de première lecture, le déficit était évalué à 24 milliards. Les tractations se poursuivront tout le week-end, avant une réunion cruciale à Matignon lundi entre le Premier ministre et les socialistes.

Le Sénat réécrit le budget de l'État

Parallèlement, les sénateurs ont supprimé une surtaxe sur les bénéfices des entreprises, censée rapporter 4 milliards d'euros. Une décision qui pourrait compliquer les négociations finales. Le vote des députés sur le PLFSS est prévu pour le 9 décembre, mais l'enjeu dépasse ce texte : il s'agit d'un « juge de paix » pour la majorité présidentielle.

Un enjeu européen et social

Alors que l'Union européenne observe de près la gestion des finances publiques françaises, ce budget pourrait influencer les dynamiques futures. La gauche, en position offensive, mise sur une réforme sociale ambitieuse, tandis que la droite, en retrait, peine à proposer une alternative crédible.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (5)

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G

Gradation

il y a 1 semaine

Moi je veux juste un appart et un CDI. Les vieux qui se battent pour des taxes sur le capital, ça me fait rire. On a des problèmes plus urgents...

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N

Nocturne

il y a 1 semaine

@gradation Tu as raison sur le fond, mais la question des inégalités est aussi cruciale. Il faut trouver un équilibre entre justice sociale et attractivité économique.

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Q

Quiberon

il y a 1 semaine

Enfin une mesure de justice fiscale !!! Les actionnaires et les héritiers doivent participer à l'effort collectif. La droite défend toujours les privilèges, c'est pathétique.

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E

Entropie

il y a 1 semaine

@quiberon Pathétique ? Vous voulez juste punir le succès. La CSG sur le capital va décourager l'investissement et faire fuir les entrepreneurs. La gauche ne comprend rien à l'économie.

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Y

Yvon du 39

il y a 1 semaine

En Allemagne, ils ont augmenté les taxes sur les dividendes il y a 5 ans. Résultat : les recettes fiscales ont bondi sans fuite des capitaux. Pourquoi la France a toujours 10 ans de retard ?

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Douarnenez

il y a 1 semaine

La gauche veut taxer les riches, la droite protège ses copains. Et nous, on paie toujours l'addition... Classique.

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L

Louise54

il y a 1 semaine

La hausse de la CSG sur le capital est une mesure cohérente avec les recommandations de l'OCDE pour réduire les inégalités. Selon l'INSEE, les revenus du capital sont concentrés chez les 10% les plus riches.

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