Un hommage national à Brigitte Bardot ? La gauche et le MoDem s'y opposent fermement
Alors que la France rend hommage à l'icône Brigitte Bardot, décédée à 91 ans, une vive polémique éclate autour d'un éventuel hommage national. Le député MoDem Richard Ramos, secrétaire général adjoint du parti centriste, a fermement rejeté cette idée lors de son passage dans l'émission 8h30 franceinfo.
Des propos racistes inacceptables
Pour Richard Ramos, l'hommage national est inenvisageable pour une personnalité ayant tenu des propos racistes. Quelqu'un qui a été condamné, qui a eu des propos racistes, on ne peut pas faire un hommage national
, a-t-il déclaré, rappelant notamment les déclarations controversées de Bardot sur les Réunionnais qu'elle avait qualifiés de dégénérés
.
Cette position s'oppose à celle d'Éric Ciotti, député LR et allié du Rassemblement national, qui a lancé une pétition réclamant un hommage national. Une initiative qui, selon Ramos, relève davantage d'une instrumentalisation politique que d'un véritable hommage.
Un hommage populaire, mais pas officiel
Si le député MoDem rejette l'idée d'un hommage national, il n'exclut pas un hommage populaire. C'est un symbole, mais pas une raison pour un hommage officiel
, a-t-il nuancé, reconnaissant l'importance culturelle de Bardot dans l'histoire du cinéma français.
La crise de Brandt : un échec de la souveraineté industrielle française
Dans un autre registre, Richard Ramos a également abordé la situation critique du groupe Brandt, en liquidation judiciaire depuis le 11 décembre dernier. Une décision qui a provoqué la colère du maire d'Orléans, Serge Grouard (LR), qui avait dénoncé un pays de cons
.
L'État et les collectivités locales à la hauteur ?
Pour le député MoDem, la réaction du maire était excessive, notamment dans un contexte de campagne municipale. C'est une colère qui était peut-être excessive parce qu'il fallait être prudent dans ce dossier-là
, a-t-il estimé, défendant le rôle de l'État et des collectivités locales dans la gestion de la crise.
Un projet de reprise industrielle du site de Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) est actuellement à l'étude, porté par l'industriel français Thomson Computing. Les syndicats attendent des actes, pas des effets de manche, a souligné Ramos, appelant à une solution concrète pour les 700 emplois menacés.
Une critique implicite de la droite et de l'extrême droite
En évoquant ces deux sujets, Richard Ramos a indirectement pointé du doigt les échecs de la droite et de l'extrême droite en matière de politique industrielle et de gestion des symboles nationaux. La France a besoin de cohésion et de réalisme, pas de récupérations politiques, semble-t-il suggérer.
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de naviguer entre crises économiques et tensions politiques, ces déclarations rappellent l'importance d'une politique industrielle ambitieuse et d'une mémoire collective apaisée.