Une figure du cinéma aux engagements politiques clivants
Brigitte Bardot, disparue le 28 décembre 2025 à l'âge de 91 ans, laisse derrière elle un héritage aussi brillant que controversé. Si son parcours cinématographique a marqué des générations, son engagement politique, souvent associé à l'extrême droite, continue de diviser.
Une relation complexe avec le Rassemblement National
Brigitte Bardot entretenait depuis des décennies des liens étroits avec le Rassemblement National (RN). Marine Le Pen, présidente du parti, a salué sa disparition avec des mots qui soulignent cette proximité : « Le départ de Brigitte est un immense chagrin », écrivant comme si elle évoquait une proche. En 2014, Bardot avait déjà exprimé son admiration pour Marine Le Pen, louant son « courage politique » et partageant sa vision d'une France « patriote et conservatrice ».
Des positions clivantes et des condamnations
L'actrice, devenue militante de la cause animale, a aussi défendu des idées controversées. En 1990, elle avait été condamnée pour provocation à la haine après des propos tenus dans le magazine Présent, où elle évoquait une France menacée par l'islamisation. Plus récemment, ses déclarations sur les habitants de La Réunion, qualifiés de « autochtones aux gènes de sauvage », avaient relancé les critiques.
Un symbole pour la droite radicale
Pour le RN, Brigitte Bardot incarnait une France idéalisée, celle des années 1950-1970. Des figures comme Jordan Bardella, Florian Philippot ou Éric Ciotti ont rendu hommage à celle qui, selon eux, défendait « l'identité française » face à la « bien-pensance ». Éric Zemmour, souvent associé à ses thèses, a salué son « refus farouche de l'islamisation ».
Une icône malgré les polémiques
L'Élysée a rendu hommage à Brigitte Bardot en saluant « une voix aussi rebelle que sincère », sans toutefois évoquer ses positions politiques. Pourtant, pour beaucoup, son image reste liée à une certaine nostalgie d'une France conservatrice, en opposition avec les valeurs progressistes défendues par le gouvernement Lecornu.
Un héritage politique durable
Alors que la France traverse une crise des vocations politiques, Brigitte Bardot reste un symbole pour l'extrême droite. Son engagement, souvent critiqué, a marqué un pan de l'histoire politique française, entre défense des animaux et soutien à des idées controversées. Son décès relance le débat sur la place des personnalités médiatiques dans le paysage politique.