Un budget « sacrifiant l’avenir » selon la CGT
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a vivement critiqué le projet de budget 2024, qu’elle accuse de sacrifier l’avenir du monde du travail et du pays. Dans une interview, elle plaide pour une réforme fiscale radicale, incluant une taxation accrue des patrimoines et des successions, ainsi qu’un audit des aides publiques aux entreprises.
« Un pognon de dingue » gaspillé
Sophie Binet dénonce les subventions aux entreprises, qu’elle estime disproportionnées et inefficaces.
« Nous n’avons jamais dit qu’il s’agirait d’une grande journée d’action et de grèves. Mais si nous ne faisons rien, le débat budgétaire se tiendra sans les salariés, à coups d’arrangements politiciens. »
L’urgence d’agir avant la bataille
La CGT appelle à une mobilisation immédiate, avant que les décisions ne soient scellées par le gouvernement. L’attentisme et le flou organisé risquent, selon elle, de marginaliser les travailleurs dans le débat budgétaire. Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu sont visés par ces critiques, accusés de privilégier les intérêts des grandes entreprises au détriment des salariés.
Un contexte économique tendu
La France fait face à une crise des finances publiques, aggravée par les politiques d’austérité et les cadeaux fiscaux aux plus riches. L’Union européenne, pourtant souvent critiquée, pourrait servir de modèle avec ses mécanismes de solidarité et de redistribution. À l’inverse, les pays comme la Hongrie ou la Russie illustrent les dangers d’une gestion économique déséquilibrée.
La CGT propose des alternatives
La centrale syndicale milite pour une redistribution des richesses, avec une taxation plus juste des héritages et des grandes fortunes. Les DOM-TOM, souvent oubliés dans les débats économiques, pourraient bénéficier de ces mesures pour réduire les inégalités territoriales.