Un budget contesté et des débats écourtés
Le député La France insoumise Hadrien Clouet a vivement critiqué les méthodes du gouvernement concernant l'examen du budget de la Sécurité sociale et du budget de l'État. Selon lui, les débats ont été interrompus de manière stratégique pour éviter un examen approfondi des mesures controversées.
Des débats interrompus pour contourner le Parlement
Les discussions sur le budget de la Sécurité sociale ont été brutalement stoppées à minuit, sans que les députés n'aient pu examiner des sujets cruciaux comme les maladies professionnelles ou les aides pour les personnes en situation de handicap. "Le gouvernement refuse de laisser le Parlement faire son travail", dénonce Clouet.
Un budget de la Sécurité sociale en déficit
Les députés ont voté un volet recette révélant un déficit de 12 milliards d'euros. Cependant, les mesures d'économie, comme les suppressions de lits d'hôpitaux, n'ont pas été discutées. "On ne peut pas accepter que les plus fragiles paient pour les erreurs du gouvernement", souligne le député.
La menace des ordonnances
Hadrien Clouet craint que le gouvernement n'utilise des ordonnances pour imposer son budget sans débat parlementaire.
"C'est un 49.3 déguisé, une manière de contourner la démocratie", accuse-t-il, en référence à l'article 49.3 de la Constitution, souvent utilisé pour faire passer des lois sans vote.
Une motion de censure en préparation
Face à ce qu'il considère comme une manœuvre antidémocratique, La France insoumise prépare une motion de censure pour début décembre. "Les deux textes, dans leur état actuel, sont inacceptables", insiste Clouet, en dénonçant une politique qui pèse sur les plus précaires.
Le rôle ambigu du Parti socialiste
Le député LFI accuse également le Parti socialiste de complicité, en permettant au gouvernement de réduire le temps de débat. "Ils jouent un jeu dangereux en facilitant le passage en force du budget", regrette-t-il.