Un budget sous haute tension politique
Alors que la France s’apprête à entamer une nouvelle année politique, le projet de budget 2026 fait l’objet de vives tensions au sein du Parlement. La commission des finances doit se réunir les 8 et 9 janvier pour examiner le texte, en partant de la version modifiée par le Sénat. Une étape cruciale, alors que le gouvernement Lecornu II tente de trouver un équilibre entre rigueur budgétaire et justice sociale.
Lecornu mise sur l’unité nationale
Sébastien Lecornu, chef du gouvernement, a appelé à un sursaut républicain pour éviter un blocage institutionnel.
« L’adoption d’un budget est possible si les calculs politiques sont mis de côté »,a-t-il déclaré, en référence aux divisions persistantes entre la majorité présidentielle et les oppositions de droite et d’extrême droite.
Un contexte économique fragile
Le projet de budget 2026 intervient dans un contexte marqué par la crise des finances publiques, aggravée par les dépenses liées à la transition écologique et aux investissements industriels. Les critiques de gauche dénoncent un manque d’ambition sociale, tandis que les partisans d’une austérité stricte accusent le gouvernement de creuser le déficit.
La droite et l’extrême droite en ordre de bataille
Les partis de droite et d’extrême droite, en pleine guerre des droites, préparent leurs amendements pour affaiblir les mesures phares du gouvernement. Certains évoquent même un risque de motion de censure, une hypothèse que Lecornu refuse d’envisager.
L’Europe dans le viseur des critiques
Alors que l’Union européenne exige des efforts supplémentaires pour respecter les critères de Maastricht, le gouvernement français se retrouve sous pression. Les partisans d’une souveraineté renforcée critiquent les contraintes budgétaires imposées par Bruxelles, tandis que les pro-européens défendent une approche solidaire.
Les défis de 2026
Avec les élections européennes et locales à l’horizon, le budget 2026 pourrait devenir un enjeu majeur de la stratégie des partis pour 2027. Les divisions internes au sein de la majorité présidentielle pourraient profiter à l’opposition, alors que la gauche tente de se repositionner après des années de divisions.