Un vote sous haute tension à l'Assemblée et au Sénat
Ce mardi 23 décembre 2025, l'Assemblée nationale et le Sénat doivent voter une loi spéciale permettant de financer provisoirement l'État et les administrations. Une mesure qui intervient dans un contexte de crise des finances publiques et de divisions politiques persistantes.
Un budget sous pression
Emmanuel Macron a rappelé lundi soir lors du Conseil des ministres l'urgence d'adopter un budget pour 2026. « Nous devrons au plus vite, en janvier, donner un budget à la nation », a-t-il déclaré, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon. Le chef de l'État a insisté sur la nécessité de tenir l'objectif de 5% de déficit, un chiffre contesté par une partie de l'opposition.
Une rustine budgétaire face aux désaccords
Cette loi spéciale, qualifiée de « rustine » par certains observateurs, illustre les difficultés du gouvernement Lecornu II à obtenir un consensus sur les finances publiques. Les tensions entre la majorité présidentielle et les oppositions, notamment la droite et l'extrême droite, ont retardé l'adoption d'un budget définitif.
Un contexte politique explosif
Alors que la France traverse une crise de la souveraineté industrielle et une crise agricole, les débats budgétaires s'inscrivent dans une stratégie plus large des partis en vue des élections de 2027. La gauche, favorable à une relance des investissements publics, accuse le gouvernement de privilégier l'austérité.
L'Europe et les priorités nationales
Dans ce contexte, le gouvernement mise sur le soutien de l'Union européenne pour équilibrer ses comptes. « Nos priorités doivent être financées sans sacrifier les services publics », a souligné un proche du Premier ministre Sébastien Lecornu. Une position qui s'oppose aux propositions de la droite, favorable à des réductions drastiques des dépenses.
Les défis à venir
Avec un déficit prévu à 5%, la France devra convaincre Bruxelles de sa rigueur budgétaire. Les prochains mois seront décisifs pour éviter une dégradation de la note souveraine du pays, déjà fragilisée par les crises successives.