Un vote crucial sous haute tension
À 48 heures du vote décisif sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale, les tensions politiques atteignent leur paroxysme. La droite, menée par Bruno Retailleau, dénonce un "hold-up fiscal" et menace de rejeter le texte, ce qui pourrait entraîner la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.
Les concessions aux socialistes divisent
Le gouvernement a dû faire des compromis majeurs pour obtenir l'adhésion des socialistes, notamment sur la CSG et l'abandon de l'augmentation des franchises médicales. Ces concessions, saluées par la gauche, sont perçues comme une capitulation par une partie de la majorité.
La droite en ordre de bataille contre le texte
Bruno Retailleau, président des Républicains, a qualifié le budget de "hold-up fiscal, social et démocratique", accusant le gouvernement de mener une politique trop à gauche malgré un pays majoritairement à droite.
"Ce texte n'est pas votable", a-t-il déclaré, appelant ses troupes à voter contre.
Edouard Philippe, ex-Premier ministre et figure d'Horizons, a également annoncé que son groupe ne voterait pas le budget en l'état, renforçant la pression sur le gouvernement.
Le RN exige la démission de Lecornu
Le Rassemblement national, absent en partie lors du vote sur les recettes, a promis de voter massivement contre le texte. Jean-Philippe Tanguy, député RN, a averti :
"En cas de rejet, je ne vois pas comment Lecornu pourrait rester en poste."
Cette menace intervient alors que le gouvernement, refusant toujours d'utiliser le 49.3, se retrouve en position de faiblesse face à une opposition déterminée.
Un rejet du budget aurait des conséquences dramatiques
Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a mis en garde contre une "crise politique, économique et sociale" en cas de rejet du PLFSS, soulignant que le déficit de la Sécu pourrait atteindre 30 milliards d'euros en 2026.
Alors que le projet de budget de l'État, encore plus clivant, est examiné au Sénat, le gouvernement se retrouve pris en étau entre les exigences de la gauche et les attaques de la droite.