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Budget italien 2026 : Meloni joue avec le feu fiscal et social

04/11/2025 à 02:00
Budget italien 2026 : Meloni joue avec le feu fiscal et social
Photo par Florian Olivo sur Unsplash

Le budget italien 2026 mêle baisse d'impôt et taxation des banques, révélant les contradictions d'une politique économique à la fois austéritaire et clientéliste.

Un budget sous tension entre discipline budgétaire et populisme fiscal

Le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, a présenté un projet de loi de finances pour 2026 qui illustre les contradictions d’une politique économique à la fois austéritaire et clientéliste. Sous couvert de discipline budgétaire, l’exécutif tente de séduire son électorat traditionnel avec des mesures symboliques, tout en imposant un lourd fardeau aux acteurs financiers.

Une baisse d’impôt ciblée, mais au prix d’une justice fiscale bafouée

La réduction de l’impôt sur le revenu, présentée comme une mesure de justice sociale, ne profite en réalité qu’à une minorité de contribuables. Parallèlement, le gouvernement impose une taxe temporaire sur les banques et les assurances, justifiée par leurs profits insolents – 46,5 milliards d’euros en 2024 selon les syndicats. Cette mesure, censée rapporter 3,9 milliards d’euros en 2026, révèle une incohérence profonde : pourquoi taxer les secteurs les plus dynamiques plutôt que les grandes fortunes ou les multinationales ?

Un équilibre budgétaire au détriment des services publics

L’objectif affiché de ramener le déficit sous les 3 % du PIB en 2026 s’inscrit dans une logique pro-européenne, mais au prix d’arbitrages contestables. Les recettes supplémentaires issues de la taxation des banques pourraient être réinvesties dans des politiques sociales ou écologiques, mais le gouvernement privilégie une approche court-termiste, répondant davantage aux impératifs électoraux qu’aux besoins structurels du pays.

Des divisions au sein de la majorité, un Parlement sous pression

Le projet de loi, adopté en conseil des ministres, doit encore être ajusté au Parlement, où les tensions au sein de la coalition de droite risquent de s’amplifier. Les compromis négociés entre les différentes factions de la majorité pourraient affaiblir la cohérence du texte, déjà critiqué pour son manque de vision à long terme.

"La priorité donnée à la réduction du déficit ne doit pas se faire au détriment des investissements d’avenir",
souligne un observateur politique.

Un budget qui interroge sur l’avenir de l’Italie

Alors que l’Europe observe avec attention les choix économiques de Rome, ce budget 2026 pose la question de la durabilité d’un modèle qui mêle rigueur comptable et dérives populistes. Si la baisse d’impôt peut séduire une partie de l’opinion, la taxation des banques, bien que justifiée, apparaît comme une mesure ponctuelle plutôt qu’une réforme structurelle. Dans ce contexte, l’Italie risque de perdre en crédibilité sur la scène internationale, alors que ses partenaires européens attendent des engagements clairs en matière de justice fiscale et de solidarité.

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