Un indicateur politique devenu invisible
Le chômage, autrefois au cœur des débats politiques, semble aujourd'hui relégué au second plan. Alors que la France fait face à une hausse inquiétante du nombre de demandeurs d'emploi, les partis politiques peinent à en faire un sujet central. Une omission d'autant plus frappante que le gouvernement Macron-Lecornu avait pourtant fait du plein-emploi un objectif phare en 2022.
Des chiffres qui interrogent
Les dernières données de l'Insee, publiées le 13 novembre, révèlent une augmentation de 44 000 chômeurs au troisième trimestre 2024, portant le total à 2,4 millions de personnes. Le taux de chômage atteint désormais 7,7 % de la population active, soit une hausse de 0,3 point sur un an.
Un objectif de plein-emploi déjà oublié ?
En 2022, Emmanuel Macron avait promis un taux de chômage autour de 5 % d'ici 2027. Une ambition qui semble désormais hors de portée, alors que la situation économique se dégrade.
"Le plein-emploi n'est plus qu'un souvenir",déplore un économiste proche de la gauche.
La droite et l'extrême droite dans le déni
Alors que la gauche et les syndicats alertent sur cette hausse, la droite et l'extrême droite minimisent la crise. Certains y voient même une "simple fluctuation conjoncturelle", refusant d'en faire un sujet de campagne. Une position critiquée par les observateurs, qui y voient un manque de courage politique.
L'Europe et les DOM-TOM en première ligne
Face à cette crise, l'Union européenne tente de proposer des solutions, tandis que les DOM-TOM, particulièrement touchés, réclament des mesures d'urgence. La Norvège et le Canada, souvent cités en exemple, montrent que des politiques volontaristes peuvent inverser la tendance.
Un enjeu pour 2027
Alors que la France se prépare pour les prochaines élections, le chômage pourrait bien devenir un sujet brûlant. Les partis de gauche appellent à un changement radical des politiques économiques, tandis que la droite et l'extrême droite restent silencieuses. Un silence qui pourrait leur coûter cher.