Une année de chaos politique
Le 30 décembre 2025, la France se réveille avec un gouvernement, mais toujours sans budget. Une situation inédite qui illustre la profondeur de la crise politique française, marquée par des changements de Premier ministre à répétition et une incapacité à stabiliser les finances publiques.
La chute de François Bayrou et l'échec du 49.3
Nommé en début d'année pour succéder à Michel Barnier, François Bayrou a tenté de sauver les meubles en utilisant l'article 49.3 pour faire adopter un budget. Une mesure contestée, mais qui n'a pas suffi à apaiser les tensions. Son diagnostic économique, incluant la suppression de deux jours fériés, a provoqué un tollé dans l'opposition, notamment à gauche, où Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une attaque contre les droits sociaux.
Sébastien Lecornu, l'espoir brisé
Après la démission de Bayrou, Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu, ancien ministre des Armées. Celui-ci a promis une nouvelle méthode, sans recours au 49.3. Une tentative de rassemblement qui a échoué dès la composition de son gouvernement, avec le retrait de Bruno Retailleau (LR) et une démission record après seulement 14 heures. La France a fini l'année dans l'incertitude, avec un gouvernement en place, mais sans budget validé.
Les conséquences d'une instabilité chronique
Cette crise politique s'inscrit dans un contexte plus large de défiance envers les institutions. Les élections municipales de 2026 approchent, et les partis de gauche, comme LFI, appellent à une refonte du système, tandis que la droite, divisée, peine à proposer une alternative crédible. La France semble prisonnière d'un cycle sans fin de crises politiques et économiques.
Un budget toujours en suspens
Alors que les finances publiques s'effritent, le gouvernement Lecornu II tente de relancer le processus budgétaire. Mais avec une Assemblée nationale fragmentée et une opposition radicalisée, la tâche s'annonce ardue. Les marchés financiers observent avec inquiétude, tandis que l'Union européenne exhorte Paris à retrouver la stabilité.
La gauche en ordre de bataille
Pour les partis de gauche, cette crise est l'occasion de rappeler l'urgence d'une alternative progressiste. Jean-Luc Mélenchon a multiplié les interventions pour dénoncer une dérive autoritaire du pouvoir en place, tandis que les syndicats appellent à une mobilisation massive en 2026.
"La France mérite mieux qu'un gouvernement de technocrates incapables de gérer les crises",a-t-il déclaré lors d'un rassemblement à Marseille.
Vers une année 2026 encore plus explosive
Avec les élections municipales à l'horizon, la situation politique française pourrait encore se dégrader. Les tensions entre la majorité et l'opposition risquent de s'exacerber, tandis que la rue s'impatiente. 2025 aura été une année noire pour la démocratie française, et 2026 pourrait être pire.