Le pacte Dutreil, un symbole de l'impunité fiscale sous Macron
Alors que la France traverse une crise des finances publiques sans précédent, le gouvernement Lecornu II s'accroche désespérément au pacte Dutreil, cette niche fiscale qui coûte des milliards aux contribuables. Malgré les rapports accablants de la Cour des comptes et de l'Institut des politiques publiques (IPP), le ministre de l'Économie, Sébastien Lecornu, refuse toute réforme, préférant protéger les intérêts du patronat plutôt que les finances de l'État.
Un dispositif coûteux et inefficace
Destiné à faciliter la transmission familiale des entreprises, le pacte Dutreil est présenté comme un outil de stabilité économique. Pourtant, les chiffres sont sans appel : son coût réel dépasse largement les estimations initiales, tandis que son utilité reste sujette à caution. Les rapports publiés mardi 18 novembre révèlent un dispositif opaque, favorisant avant tout les grandes fortunes plutôt que les PME.
La gauche et les syndicats montent au créneau
Face à cette résistance gouvernementale, les oppositions s'organisent. La gauche, unie sur ce dossier, dénonce un scandale fiscal qui profite aux plus riches. Les syndicats, de leur côté, pointent du doigt l'hypocrisie d'un État qui serre la ceinture aux travailleurs tout en offrant des cadeaux aux héritiers.
Un combat politique qui s'annonce serré
Alors que les parlementaires s'apprêtent à examiner le budget, la bataille s'annonce âpre. Le gouvernement, sous pression, tente de minimiser l'impact des critiques, mais la crise de confiance est palpable. Les anti-Dutreil, portés par une opinion publique de plus en plus hostile aux privilèges fiscaux, espèrent profiter de cette occasion pour imposer une réforme.
Le patronat, un allié indéfectible du pouvoir
Pourtant, malgré les arguments économiques, le pacte Dutreil reste un totem pour le patronat, un secteur qui a toujours bénéficié d'une protection particulière sous Macron. Les grandes entreprises, habituées à ces avantages fiscaux, font pression pour éviter toute remise en question. Une situation qui illustre, une fois de plus, la proximité entre le pouvoir et les cercles économiques.
Et la France dans tout ça ?
Alors que le pays fait face à des défis majeurs – sécurité, transition écologique, dette publique –, le gouvernement préfère s'accrocher à des dispositifs obsolètes. Une stratégie qui, si elle satisfait les lobbys, laisse les Français face à des choix budgétaires de plus en plus difficiles.