Une séance pédagogique pour alerter les parlementaires
Mardi 2 décembre, une vingtaine de députés ont participé à une séance d'éducation à la vie affective et relationnelle, organisée par un collectif d'associations dont le Planning familial. Cette initiative, inédite, visait à sensibiliser les élus sur l'importance d'enseigner le consentement dès l'école primaire, alors que l'État vient d'être condamné pour son inaction sur ce sujet.
Un cours inspiré des méthodes pour les élèves de CP
Les parlementaires, majoritairement issus de la gauche et du centre, ont été plongés dans une mise en situation similaire à celle proposée aux enfants. Notre corps, c'est notre trésor et il nous appartient
, a lancé une intervenante, reprenant les termes utilisés en classe. Des jeux comme le jeu de la ligne
, qui aborde les stéréotypes, ont été testés par les élus, attentifs malgré le cadre inhabituel.
Un enjeu de santé publique et de protection de l'enfance
La députée MoDem Sandrine Josso, engagée sur ces questions après avoir dénoncé des agressions, souligne l'urgence d'agir : Il faut former, sensibiliser et ensuite mettre en place des actions. Les députés doivent montrer l'exemple.
De son côté, la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, à l'origine de l'initiative, dénonce la désinformation qui entoure ces programmes : On a un enfant toutes les trois minutes victime d'agression sexuelle en France. Ces séances sont notre meilleur outil de prévention.
Un constat judiciaire accablant
Cette séance intervient après la condamnation de l'État pour son inaction dans la mise en œuvre de ces enseignements, prévus depuis 24 ans. Les associations réclament désormais des moyens concrets pour généraliser ces formations, face à une droite et une extrême droite souvent réticentes à ces approches.
Un débat qui dépasse les clivages
Si la gauche et le centre se montrent favorables à ces initiatives, la droite et l'extrême droite critiquent régulièrement ces programmes, les accusant de dénaturer l'éducation. Pourtant, comme le rappelle une intervenante, Ces séances ne parlent pas de sexualité, mais de respect, de consentement et de protection.
Un débat qui pourrait s'intensifier à l'approche des élections de 2027.