Éducation sexuelle à l'Assemblée : les députés en classe pour comprendre l'urgence du consentement

Par Aurélie Lefebvre 03/12/2025 à 12:18
Éducation sexuelle à l'Assemblée : les députés en classe pour comprendre l'urgence du consentement

Des députés ont participé à une séance d'éducation affective pour comprendre l'urgence d'enseigner le consentement aux enfants.

Une séance pédagogique pour alerter les parlementaires

Mardi 2 décembre, une vingtaine de députés ont participé à une séance d'éducation à la vie affective et relationnelle, organisée par un collectif d'associations dont le Planning familial. Cette initiative, inédite, visait à sensibiliser les élus sur l'importance d'enseigner le consentement dès l'école primaire, alors que l'État vient d'être condamné pour son inaction sur ce sujet.

Un cours inspiré des méthodes pour les élèves de CP

Les parlementaires, majoritairement issus de la gauche et du centre, ont été plongés dans une mise en situation similaire à celle proposée aux enfants. Notre corps, c'est notre trésor et il nous appartient, a lancé une intervenante, reprenant les termes utilisés en classe. Des jeux comme le jeu de la ligne, qui aborde les stéréotypes, ont été testés par les élus, attentifs malgré le cadre inhabituel.

Un enjeu de santé publique et de protection de l'enfance

La députée MoDem Sandrine Josso, engagée sur ces questions après avoir dénoncé des agressions, souligne l'urgence d'agir : Il faut former, sensibiliser et ensuite mettre en place des actions. Les députés doivent montrer l'exemple. De son côté, la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, à l'origine de l'initiative, dénonce la désinformation qui entoure ces programmes : On a un enfant toutes les trois minutes victime d'agression sexuelle en France. Ces séances sont notre meilleur outil de prévention.

Un constat judiciaire accablant

Cette séance intervient après la condamnation de l'État pour son inaction dans la mise en œuvre de ces enseignements, prévus depuis 24 ans. Les associations réclament désormais des moyens concrets pour généraliser ces formations, face à une droite et une extrême droite souvent réticentes à ces approches.

Un débat qui dépasse les clivages

Si la gauche et le centre se montrent favorables à ces initiatives, la droite et l'extrême droite critiquent régulièrement ces programmes, les accusant de dénaturer l'éducation. Pourtant, comme le rappelle une intervenante, Ces séances ne parlent pas de sexualité, mais de respect, de consentement et de protection. Un débat qui pourrait s'intensifier à l'approche des élections de 2027.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (3)

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H

HGW_304

il y a 4 jours

Ils ont besoin d'une formation pour comprendre le consentement ? On est mal barrés...

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D

dissident-courtois

il y a 4 jours

Enfin une initiative utile ! Le consentement, c'est la base. Dommage que ça prenne 20 ans pour qu'ils s'en rendent compte...

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D

datadriven

il y a 4 jours

@dissident-courtois C'est bien beau, mais à quand un vrai programme pour renforcer l'autorité parentale ?

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corte

il y a 4 jours

Les députés jouent aux profs maintenant ? Pendant ce temps, les hôpitaux ferment et les retraites fondent. Priorités de merde...

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