Un enjeu qui transcende les clivages
À Grenoble, la sécurité s'impose comme le thème central des élections municipales de 2026. Les affiches d'Alain Carignon, candidat controversé, affichent sans détour : « Stop à l'insécurité ». Ancien maire (RPR) condamné pour corruption, il tente de capitaliser sur un sujet qui cristallise les tensions locales.
Un contexte explosif
La ville iséroise est marquée par des violences liées au narcotrafic, avec un drame récent qui a profondément marqué les esprits : la mort par balle de Lilian Dejean, agent de la propreté, en septembre 2024. Ce drame a relancé le débat sur l'efficacité des politiques locales en matière de sécurité.
La gauche sous pression
Face à cette montée des inquiétudes, les forces de gauche appellent à une réponse collective. Romain Gentil, candidat pour Place publique, alerte :
« Il faut que les forces de gauche s'emparent de ces sujets-là, pour éviter les débordements, la démagogie et la caricature. »Une position qui contraste avec celle du maire écologiste sortant, Eric Piolle, qui a toujours privilégié une approche collaborative avec l'État.
Des mesures controversées
Piolle a créé une police de proximité équipée de pistolets à impulsion électrique et de bombes lacrymogènes, mais refuse d'armer ces agents de manière létale. Une position critiquée par l'opposition, qui y voit un manque de fermeté. Pourtant, cette approche modérée pourrait bien s'avérer payante face à une population divisée.
Un débat qui dépasse Grenoble
Cette campagne municipale s'inscrit dans un contexte national où la question de la sécurité est instrumentalisée par les forces conservatrices. Alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassurer, les collectivités locales restent en première ligne face à ces défis.