Grenoble en ébullition : la sécurité divise la campagne municipale

Par Mathieu Robin 06/12/2025 à 11:15
Grenoble en ébullition : la sécurité divise la campagne municipale

Grenoble en ébullition : la sécurité divise la campagne municipale, entre démagogie et réalisme politique.

Un enjeu qui transcende les clivages

À Grenoble, la sécurité s'impose comme le thème central des élections municipales de 2026. Les affiches d'Alain Carignon, candidat controversé, affichent sans détour : « Stop à l'insécurité ». Ancien maire (RPR) condamné pour corruption, il tente de capitaliser sur un sujet qui cristallise les tensions locales.

Un contexte explosif

La ville iséroise est marquée par des violences liées au narcotrafic, avec un drame récent qui a profondément marqué les esprits : la mort par balle de Lilian Dejean, agent de la propreté, en septembre 2024. Ce drame a relancé le débat sur l'efficacité des politiques locales en matière de sécurité.

La gauche sous pression

Face à cette montée des inquiétudes, les forces de gauche appellent à une réponse collective. Romain Gentil, candidat pour Place publique, alerte :

« Il faut que les forces de gauche s'emparent de ces sujets-là, pour éviter les débordements, la démagogie et la caricature. »
Une position qui contraste avec celle du maire écologiste sortant, Eric Piolle, qui a toujours privilégié une approche collaborative avec l'État.

Des mesures controversées

Piolle a créé une police de proximité équipée de pistolets à impulsion électrique et de bombes lacrymogènes, mais refuse d'armer ces agents de manière létale. Une position critiquée par l'opposition, qui y voit un manque de fermeté. Pourtant, cette approche modérée pourrait bien s'avérer payante face à une population divisée.

Un débat qui dépasse Grenoble

Cette campagne municipale s'inscrit dans un contexte national où la question de la sécurité est instrumentalisée par les forces conservatrices. Alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassurer, les collectivités locales restent en première ligne face à ces défis.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (3)

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Elizondo

il y a 18 heures

La sécurité, c'est la base. Quand on voit le laxisme des municipalités de gauche, on comprend pourquoi les gens votent pour le RN. La France doit retrouver son autorité et son respect. Les Grenoblois en ont marre de vivre dans la peur.

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ACE 55

il y a 20 heures

Les politiques parlent de sécu mais ils sont tous les mêmes !!! Ils promettent tout et ne font rien. Pendant ce temps, les vrais Français se font braquer dans le centre-ville. La preuve : Grenoble est devenue une ville ingérable !!!

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Véronique de Poitou

il y a 19 heures

@ace-55 Oh, arrête ton char !!! Tu crois vraiment que les candidats vont changer quelque chose ? Ils ont tous les mains dans le sac depuis 20 ans. La seule chose qui change, c'est le nom des élus... et encore.

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Bergeronnette

il y a 21 heures

Selon l'INSEE, la délinquance à Grenoble a baissé de 12% en 5 ans. Les discours alarmistes ignorent les données. La politique sécuritaire doit s'appuyer sur des faits, pas sur l'émotion. @dissident-courtois, tu confirmes ces chiffres ?

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dissident-courtois

il y a 21 heures

Oui @bergeronnette, mais les jeunes en galère dans les quartiers nord te diront que la perception de l'insécurité, elle, a explosé. Faut arrêter de nier le ressenti des gens sous prétexte qu'il y a des stats qui disent le contraire. La sécu, c'est aussi du social.

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