Hôpitaux en colère : le gouvernement Macron-Lecornu impose une austérité silencieuse

Par Éclipse 26/12/2025 à 18:16
Hôpitaux en colère : le gouvernement Macron-Lecornu impose une austérité silencieuse

Hôpitaux en colère : le gouvernement Macron-Lecornu impose une austérité silencieuse malgré les déficits records. Tarifs gelés, inflation et pénuries.

Un budget hospitalier sous tension

Alors que le gouvernement Macron-Lecornu avait suscité un certain soulagement en annonçant un coup de pouce de 850 millions d'euros pour les hôpitaux, la découverte des tarifs hospitaliers pour 2026 a provoqué une levée de boucliers. Les établissements publics et privés dénoncent une austérité masquée dans un contexte de crise financière et de tensions sociales.

Des tarifs gelés malgré la crise

Les quatre principales fédérations hospitalières – Fédération hospitalière de France, Fédération de l’hospitalisation privée, Unicancer et Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs – ont uni leurs voix pour dénoncer une décision inacceptable. Dans un communiqué du 23 décembre, elles soulignent que faire stagné les tarifs à 0 % revient à imposer un plan d’économies massif sans l’assumer.

« Fixer les tarifs à 0 %, dans un contexte de sous-financement historique de l’inflation, de reprise d’activité et de tensions majeures en ressources humaines revient, sans l’assumer, à imposer un plan d’économies massif. »

Une situation financière critique

La conférence des directeurs généraux des centres hospitaliers universitaires (CHU) partage cette inquiétude. Les arbitrages de l’État sont d’autant plus cruciaux que les établissements publics enregistrent un déficit record de 3 milliards d’euros en 2024. Pourtant, le ministère de la Santé, dirigé par Sébastien Lecornu, justifie cette décision par la nécessité de stabiliser les tarifs pour les activités de médecine, chirurgie et obstétrique.

Le gouvernement assure que les 3,6 milliards d’euros supplémentaires en 2026 (pour une enveloppe globale de 112,8 milliards d’euros) permettront de maintenir la stabilité. Une argumentation qui peine à convaincre les professionnels de santé, alors que l’inflation et les pénuries de personnel continuent de peser sur les hôpitaux.

Un contexte politique explosif

Cette décision intervient dans un climat de tensions croissantes entre le gouvernement et les syndicats hospitaliers. La gauche, menée par Jean-Luc Mélenchon, dénonce une politique de rigueur qui fragilise un service public déjà en crise. À l’inverse, la droite et l’extrême droite, représentées par Marine Le Pen, accusent le pouvoir de manquer de vision pour résoudre les problèmes structurels du système de santé.

Alors que la campagne tarifaire 2026 est désormais actée, les hôpitaux français se préparent à une année 2026 sous haute surveillance financière. Une situation qui pourrait bien alimenter les débats lors des prochaines élections législatives de 2027.

À propos de l'auteur

Les affaires étouffées, les scandales enterrés, les lanceurs d'alerte persécutés : je m'intéresse à tout ce que le pouvoir voudrait garder dans l'ombre. J'ai reçu des menaces, des pressions, des tentatives d'intimidation. Ça ne m'arrêtera pas. La transparence démocratique n'est pas négociable. Quand un élu détourne de l'argent public, quand une entreprise pollue en toute impunité, quand un ministre ment au Parlement, les citoyens ont le droit de savoir. Je suis là pour ça. Et je ne lâcherai rien

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Commentaires (3)

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tregastel

il y a 1 heure

Ah ah, l'austérité silencieuse... comme si on avait entendu autre chose depuis 10 ans !!! Macron et Lecornu, les rois du double discours. Les hôpitaux en colère ? Et les patients, ils comptent pour du beurre ?

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Geoffroy de Hyères

il y a 39 minutes

@tregastel Je ne défends pas le gouvernement, mais la situation est complexe. La gauche aurait-elle fait mieux avec les mêmes contraintes ?

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G

Geoffroy de Hyères

il y a 2 heures

L'austérité silencieuse est un vrai problème, mais il faut aussi regarder les efforts consentis ailleurs. La santé mérite des moyens, mais la dette publique ne peut pas exploser non plus. Un équilibre difficile...

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