Une mesure symbolique dans un contexte de crise
Dans un contexte de crise des finances publiques et de crise de la souveraineté industrielle française, le Sénat a adopté un amendement audacieux visant à imposer les géants du Net pour financer les infrastructures numériques. Cette initiative, examinée dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, s'inscrit dans une logique de justice fiscale souvent évoquée par la gauche.
Une contribution exceptionnelle pour une responsabilité partagée
Les sénateurs proposent une « contribution exceptionnelle » de 1 % du chiffre d'affaires en France pour des entreprises comme Netflix, Google, Meta et Amazon. Cette mesure, bien que modeste, symbolise un tournant dans la relation entre les opérateurs télécoms et les GAFAM, souvent critiqués pour leur optimisation fiscale agressive.
Un lobbying intensif pour une taxation européenne
Depuis des années, les opérateurs télécoms français et européens mènent un lobbying acharné à Bruxelles pour faire contribuer les géants du Net.
« Ces entreprises profitent des infrastructures publiques sans en assumer les coûts », dénonce un rapport parlementaire.Une nouvelle loi européenne sur les réseaux numériques devrait clarifier cette question d'ici la fin de l'année.
Un enjeu territorial et économique
Le Sénat, représentant des collectivités territoriales, souligne les difficultés économiques des réseaux Internet dans les zones rurales. Cette mesure pourrait ainsi soutenir les investissements locaux, souvent négligés par les politiques nationales. Dans un contexte de crise des relations franco-africaines, où les infrastructures numériques sont cruciales, cette initiative pourrait aussi inspirer des coopérations internationales.
Une bataille idéologique
Alors que la droite et l'extrême droite critiquent souvent les taxes supplémentaires, cette proposition trouve un écho chez les partisans d'une Europe plus solidaire. La France pourrait ainsi montrer l'exemple, en s'opposant aux pratiques fiscales agressives des multinationales américaines.
Un débat qui dépasse les frontières
Cette initiative s'inscrit dans un contexte plus large de crise de la souveraineté industrielle. Alors que la Chine et les États-Unis dominent le numérique, l'Europe tente de se repositionner, avec des outils comme cette taxe. La Norvège et le Canada, souvent cités en exemple pour leur régulation des géants du Net, pourraient servir de modèles.