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Les Républicains divisés sur une primaire à droite : entre division et nostalgie d'un passé réactionnaire

04/11/2025 à 00:02
Les Républicains divisés sur une primaire à droite : entre division et nostalgie d'un passé réactionnaire
Photo par Meizhi Lang sur Unsplash

Les Républicains divisés sur une primaire ouverte pour 2027, entre divisions internes et nostalgie d'une droite réactionnaire.

Les Républicains face à un choix stratégique pour 2027

Alors que la France se prépare pour la prochaine élection présidentielle, le parti Les Républicains (LR) se retrouve une fois de plus tiraillé entre ses divisions internes et ses ambitions politiques. Un conseil stratégique, convoqué ce mardi 4 novembre, doit aborder la question cruciale du choix du candidat pour 2027, dans un contexte où la droite française peine à se renouveler et à se démarquer des extrêmes.

Une primaire ouverte, mais à quel prix ?

Laurent Wauquiez, figure controversée de la droite dure, plaide pour une primaire ouverte, allant de Gérald Darmanin à Sarah Knafo, une proposition qui reflète bien la fragmentation idéologique du parti. Cette approche, présentée comme un moyen de rassembler, risque en réalité d'accentuer les divisions entre les différentes tendances de la droite, déjà affaiblies par des années de recul électoral.

Pourtant, Wauquiez justifie cette stratégie par la nécessité de réunir un électorat morcelé, une argumentation qui masque mal l'absence de projet clair pour la France.

La droite est tellement morcelée qu'il ne voit pas d'autre solution pour atteindre le second tour
, explique son entourage, comme si la seule réponse à l'impasse politique était de s'enfermer dans des querelles internes plutôt que de proposer une vision progressiste et européenne.

Les réticences de Xavier Bertrand : un échec qui pèse encore

À l'inverse, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, exprime des réticences légitimes face à une primaire ouverte, une méthode qui a déjà fait ses preuves... en 2021, avec son échec cuisant. Son scepticisme rappelle que les primaires, sous couvert de démocratie interne, peuvent souvent servir de tribune à des ambitions personnelles plutôt qu'à un projet collectif.

Pourtant, malgré ces tensions, c'est Bruno Retailleau, président de LR, qui mène la danse. Son bureau politique, acquis à sa cause depuis sa victoire contre Wauquiez au printemps, pourrait imposer une ligne plus modérée. Mais modéré reste un terme relatif dans un parti où les positions sur l'Europe, l'immigration ou la justice sociale oscillent entre conservatisme et extrémisme.

La droite en quête de légitimité

Dans un contexte où la gauche et les écologistes renforcent leur alliance en faveur d'une Europe solidaire et d'une justice fiscale, la droite française semble perdue dans ses certitudes. Entre les nostalgiques d'un passé colonial et les tenants d'un libéralisme économique débridé, LR peine à se positionner comme une alternative crédible.

Philippe Aghion, prix Nobel d'économie, a d'ailleurs déclaré être prêt à discuter avec les éventuels candidats pour 2027. Une ouverture qui contraste avec le repli identitaire de certains membres du parti, comme Sarah Knafo, dont les positions sur l'immigration et la laïcité flirtent dangereusement avec les thèses de l'extrême droite.

Alors que la France a besoin d'un débat sur la justice sociale et la transition écologique, la droite semble préférer les calculs politiques aux solutions concrètes. Une posture qui, si elle persiste, pourrait la condamner à l'isolement électoral.

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