Un statut affaibli par les compromis politiques
Le président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), Loïc Cantin, a vivement critiqué jeudi 4 décembre la version allégée du statut du bailleur privé, votée par les sénateurs. Ce dispositif, initialement conçu pour encourager l'investissement locatif privé, a été démantelé par les amendements parlementaires, selon lui.
Des concessions idéologiques au détriment du logement
"On a sacrifié l'intérêt général du logement pour les Français pour d'autres stratégies, des stratégies politiques, idéologiques", a-t-il déclaré sur France Inter. Pour Cantin, le Sénat a sous-amendé le texte de manière plus restrictive que l'Assemblée nationale, vidant ainsi le statut de sa substance.
Il dénonce une logique de compromis politique qui privilégie les calculs de majorité au détriment des besoins réels en logement. "On cherche une majorité au sein de l'hémicycle et on fait des concessions pour arriver à un objectif qui n'est pas celui recherché, au moins pour le logement", ajoute-t-il.
Une proposition de loi socialiste jugée dangereuse
Loïc Cantin s'oppose également à la proposition de loi socialiste, examinée la semaine prochaine, qui vise à pérenniser l'encadrement des loyers. "Ce serait la goutte d'eau qui fait déborder le vase", estime-t-il, qualifiant cette mesure de "stratégie purement idéologique, dogmatique".
Des solutions alternatives pour relancer le secteur
Pour relancer le marché immobilier, le président de la Fnaim plaide pour redonner confiance aux investisseurs. Il demande notamment de "dégager des budgets" pour dynamiser la construction de logements et de réviser la réglementation sur les passoires thermiques, qu'il juge trop contraignante.
Les représentants des promoteurs immobiliers doivent rencontrer ce jeudi le ministre du Logement, dans un contexte de crise persistante du secteur.