Logement : le statut des bailleurs privés vidé de sa substance, la Fnaim dénonce un échec politique

Par Aurélie Lefebvre 04/12/2025 à 09:16
Logement : le statut des bailleurs privés vidé de sa substance, la Fnaim dénonce un échec politique

Le statut des bailleurs privés vidé de sa substance par les amendements parlementaires, selon la Fnaim, qui dénonce des compromis politiques au détriment du logement.

Un statut affaibli par les compromis politiques

Le président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), Loïc Cantin, a vivement critiqué jeudi 4 décembre la version allégée du statut du bailleur privé, votée par les sénateurs. Ce dispositif, initialement conçu pour encourager l'investissement locatif privé, a été démantelé par les amendements parlementaires, selon lui.

Des concessions idéologiques au détriment du logement

"On a sacrifié l'intérêt général du logement pour les Français pour d'autres stratégies, des stratégies politiques, idéologiques", a-t-il déclaré sur France Inter. Pour Cantin, le Sénat a sous-amendé le texte de manière plus restrictive que l'Assemblée nationale, vidant ainsi le statut de sa substance.

Il dénonce une logique de compromis politique qui privilégie les calculs de majorité au détriment des besoins réels en logement. "On cherche une majorité au sein de l'hémicycle et on fait des concessions pour arriver à un objectif qui n'est pas celui recherché, au moins pour le logement", ajoute-t-il.

Une proposition de loi socialiste jugée dangereuse

Loïc Cantin s'oppose également à la proposition de loi socialiste, examinée la semaine prochaine, qui vise à pérenniser l'encadrement des loyers. "Ce serait la goutte d'eau qui fait déborder le vase", estime-t-il, qualifiant cette mesure de "stratégie purement idéologique, dogmatique".

Des solutions alternatives pour relancer le secteur

Pour relancer le marché immobilier, le président de la Fnaim plaide pour redonner confiance aux investisseurs. Il demande notamment de "dégager des budgets" pour dynamiser la construction de logements et de réviser la réglementation sur les passoires thermiques, qu'il juge trop contraignante.

Les représentants des promoteurs immobiliers doivent rencontrer ce jeudi le ministre du Logement, dans un contexte de crise persistante du secteur.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Publicité

Commentaires (7)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter cet article.

A

Abraracourcix

il y a 3 jours

Les politiques font n'importe quoi, et nous on galère à trouver un logement. La loose totale.

0
T

Tmèse

il y a 3 jours

@abraracourcix Exactement ! Pendant ce temps, les riches ont leurs appartements vides...

0
M

Marguerite de Corse

il y a 3 jours

En Allemagne, le marché locatif est bien plus stable. Pourquoi on ne s'inspire pas ?

0
C

corte

il y a 3 jours

@marguerite-de-corse Parce que nos élites préfèrent copier l'Allemagne que d'écouter le peuple !

0
Z

Zeitgeist

il y a 3 jours

Selon l'INSEE, 40% des bailleurs privés quittent le marché chaque année. Ces réformes n'arrangent rien.

0
G

Gavroche

il y a 3 jours

Moi je veux juste un appart à 500€/mois, mais visiblement c'est trop demander...

0
H

Hermès

il y a 3 jours

Les deux côtés ont des arguments, mais les compromis actuels semblent effectivement mal ficelés. Dommage.

0
C

Corte

il y a 3 jours

La Fnaim pleure, les locataires aussi... Bref, tout le monde est perdant. Bravo la politique !

0
S

Sentinelle républicaine

il y a 3 jours

Encore une réforme qui pénalise les propriétaires ! La gauche veut tout contrôler, même le logement. Où est la liberté ?

0
R

Roscoff

il y a 3 jours

@sentinelle-republicaine La liberté des propriétaires ne doit pas écraser celle des locataires. Il faut un équilibre social !

0
Publicité