La droite française en ébullition face au projet de label médiatique
Le président Emmanuel Macron a relancé le débat sur la labellisation des médias, suscitant des réactions vives au sein de l'opposition, notamment à droite. Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, a pris position sur franceinfo, rejetant les accusations de dérive autoritaire tout en refusant de signer la pétition de son propre parti.
Un label pour lutter contre la désinformation
Le 3 décembre, Emmanuel Macron a évoqué la mise en place d'un label professionnel pour les sites et réseaux d'information, dans le but de combattre la désinformation. Cette initiative, soutenue par plusieurs médias français comme Radiofrance, TF1 et l'AFP, s'inscrit dans un cadre international déjà adopté par plus de 2 000 médias.
La droite divisée face à Macron
Une partie de la droite et de l'extrême droite accuse le chef de l'État de vouloir instaurer un ministère de la Vérité ou un label d'État pour les médias. Les Républicains ont lancé une pétition dénonçant une dérive scandaleuse, mais Xavier Bertrand refuse de la signer.
"Je ne signerai pas cette pétition des Républicains parce qu'il n'y a pas lieu. Il n'y a jamais eu la moindre remise en cause, jamais la moindre labellisation. On est quand même dans le pays des libertés."
Un débat sur la liberté de la presse
Xavier Bertrand, opposant historique à Emmanuel Macron, assure que le projet ne remet pas en cause la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Il compare ce label à un label commerce équitable, expliquant qu'il s'agit simplement d'un outil d'information pour les citoyens, sans caractère obligatoire.
Une attaque contre les institutions ?
Le président LR dénonce une instrumentalisation politique de la polémique, estimant que les critiques visent moins Macron que les institutions de la République. "C'est encore une façon de piétiner les institutions, d'attaquer la présidence et tout ça est malsain", déclare-t-il.
La gauche salue une initiative nécessaire
Du côté de la gauche, on salue une mesure visant à renforcer la transparence dans un paysage médiatique fragmenté. Plusieurs personnalités politiques rappellent que des pays comme la Norvège ou le Canada ont déjà mis en place des systèmes similaires sans porter atteinte à la liberté de la presse.
Un contexte de tensions politiques
Cette polémique intervient dans un climat politique tendu, marqué par la crise des vocations politiques et les préparatifs en vue des élections de 2027. La droite, divisée entre modérés et radicaux, peine à trouver une ligne commune face au pouvoir en place.