Marseille sous tension : Macron face aux attentes insatisfaites après la mort de Mehdi Kessaci

Par Mathieu Robin 16/12/2025 à 16:21
Marseille sous tension : Macron face aux attentes insatisfaites après la mort de Mehdi Kessaci

Marseille sous tension après la mort de Mehdi Kessaci : Macron face aux attentes insatisfaites des habitants et aux critiques sur la sécurité.

Un mois après le drame, la colère persiste

Marseille, mardi 16 décembre 2025. Emmanuel Macron effectue une visite tendue dans la cité phocéenne, un mois après l'assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-narcotrafic Amine Kessaci. Les promesses du président concernant la sécurité et les investissements publics semblent loin d'apaiser les tensions.

Sécurité : des moyens insuffisants selon les habitants

Les Marseillais expriment un sentiment d'abandon face à la recrudescence des violences. "S'il y avait plus d'agents de police dans les rues, il y aurait beaucoup moins d'exactions", estime un riverain. Les syndicats de police, comme Bruno Bartocetti de l'Unité SGP Police-FO, dénoncent un manque criant d'effectifs :

"On manque cruellement d'effectifs, de moyens pour travailler, et on attend une bonne fois pour toutes qu'il installe la sécurité de la population avec une police elle-même en sécurité."

Le Plan Marseille en Grand, une promesse en demi-teinte

Lancé en 2021, le plan prévoyait cinq milliards d'euros d'investissement. Pourtant, les habitants dénoncent des rénovations superficielles. "Le manque de personnel dans les écoles, comme dans les hôpitaux, est criant", souligne une employée hospitalière. Une passante ajoute :

"J'espère qu'on va donner plus de moyens à Marseille, qui est une ville très pauvre, tout simplement."

Un symbole politique en crise

Cette visite intervient dans un contexte de crise de la démocratie locale, où les politiques publiques peinent à répondre aux attentes des citoyens. Les quartiers nord, emblématiques des inégalités sociales, restent le théâtre d'une violence endémique. La visite du président dans une extension de la prison des Baumettes, aux cellules flambant neuves, contraste avec la réalité des Marseillais.

Un enjeu national

Au-delà de Marseille, cette crise interroge la capacité de l'État à garantir la sécurité et l'égalité des territoires. Le gouvernement Lecornu II, sous pression, devra prouver sa détermination face à une opinion publique de plus en plus sceptique.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (2)

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Tangente

il y a 1 heure

Selon l'INSEE, Marseille a un taux de criminalité 30% supérieur à la moyenne nationale. Les moyens alloués à la sécurité ont augmenté de 12% en 5 ans, mais les résultats ne suivent pas. Où est l'erreur ?

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E

evercurious47

il y a 34 minutes

@tangente Les chiffres, c'est bien, mais les politiques, ils s'en foutent ! Ils parlent de sécurité, mais c'est toujours les mêmes quartiers qui trinquent. Les élites sont à l'abri, nous on crève !

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H

Hortense du 38

il y a 2 heures

Macron à Marseille, c'est comme un pompier qui arrive après l'incendie... avec un seau en plastique. Les promesses, on connaît la chanson. Mehdi Kessaci est mort, et les discours, ça ne le ramènera pas. #SystèmePourri

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