Un drame qui révèle l'ampleur du trafic de drogue
La mort de Mohamed Mehdi Kessaci, 20 ans, à Marseille, a relancé le débat sur la lutte contre le narcotrafic en France. Son frère, Amine Kessaci, militant écologiste et opposant au trafic de drogue, avait été placé sous protection policière ces dernières semaines.
Hollande compare le narcotrafic au terrorisme
L'ancien président François Hollande a estimé lundi 17 novembre sur France Inter que le narcotrafic représente une menace aussi grave que le terrorisme. "J'ai été le président qui a lutté contre le terrorisme. Aujourd'hui, le narcotrafic à l'échelle internationale, les sommes qui sont en jeu, les mafias qui sont là, les procédés qui sont utilisés, les enfants qui sont hélas tués ou qui deviennent des assassins par ce processus-là, ça s'apparente à du terrorisme."
Le député socialiste de Corrèze a souligné la nécessité d'une stratégie de haute intensité pour combattre ce fléau, évoquant notamment l'impact économique du trafic de drogue.
Un crime d'avertissement ?
Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a affirmé que la piste du crime d'avertissement était privilégiée dans cette affaire. Cette hypothèse renforce les craintes quant à l'influence grandissante des réseaux criminels dans les quartiers sensibles.
Un enjeu national et international
François Hollande a insisté sur la dimension internationale du narcotrafic, soulignant que "des forces considérables partout dans le monde utilisent le narcotrafic pour constituer des fortunes immenses". Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la France et certains pays producteurs de drogue, notamment en Amérique latine.
Le gouvernement français, sous la direction d'Emmanuel Macron et du Premier ministre Sébastien Lecornu, est régulièrement critiqué pour son manque de fermeté face à ce phénomène. La gauche, quant à elle, plaide pour une approche plus globale, intégrant des mesures sociales et économiques pour lutter contre les causes profondes du trafic.
Un défi pour la sécurité intérieure
L'affaire Kessaci illustre les difficultés des autorités à protéger les militants et les citoyens ordinaires face aux réseaux criminels. "Il faut avoir des méthodes de lutte qui sont de haute intensité", a martelé Hollande, appelant à une mobilisation accrue des forces de l'ordre.
Alors que la France fait face à une crise des finances publiques et à des tensions diplomatiques croissantes, la lutte contre le narcotrafic s'impose comme un enjeu majeur pour les années à venir.
