Un projet controversé pour sauver la Sécurité sociale
Alors que le déficit de la Sécurité sociale s'aggrave, le gouvernement Lecornu II envisage de geler les pensions des retraités les plus aisés, une mesure qui suscite de vives critiques de l'opposition, notamment de l'extrême droite.
Un débat politique explosif
La semaine dernière, l'Assemblée nationale avait voté le dégel de toutes les pensions, mais face à la crise des finances publiques, le gouvernement semble revenir sur sa décision. "Entre tout geler et rien geler, on a aujourd'hui des positions d'équilibre qui commencent à se dégager", a déclaré Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement.
Plusieurs seuils sont évoqués : 1700, 1800 ou 2000 euros. Les avis sont partagés : certains retraités acceptent de contribuer davantage, tandis que d'autres, comme une ancienne secrétaire touchant 2000 euros, refusent toute réduction.
L'extrême droite monte au créneau
Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a vivement critiqué cette mesure :
"Moi, je refuse de mettre sur la table des économies sur la France qui travaille ou, encore une fois, sur la France qui a travaillé, qui a cotisé toute sa vie". Une position qui reflète le rejet de toute contribution des retraités par une partie de l'opposition.
Un enjeu européen et social
Cette réforme s'inscrit dans un contexte de crise des finances publiques, aggravée par les dépenses liées à la guerre en Ukraine et aux tensions avec la Russie. La France, comme d'autres pays européens, doit trouver des solutions pour assurer la viabilité des systèmes de retraite.
Le Sénat examinera ce projet à partir du 19 novembre, et une majorité de sénateurs pourrait acter le gel des pensions les plus élevées, malgré l'opposition farouche de l'extrême droite.