Scandale politique : Brigitte Macron accusée d'injure publique après des propos violents contre des féministes

Par Aurélie Lefebvre 16/12/2025 à 17:14
Scandale politique : Brigitte Macron accusée d'injure publique après des propos violents contre des féministes

Brigitte Macron accusée d'injure publique après des propos violents contre des féministes. Une plainte déposée par 343 femmes et associations.

Une plainte déposée pour injure publique contre la Première dame

Les propos tenus par Brigitte Macron, épouse du président Emmanuel Macron, ont déclenché une vague d'indignation dans les milieux féministes, de gauche et culturel. L'association féministe Les Tricoteuses hystériques a déposé plainte pour injure publique mardi 16 décembre, soutenue par deux autres associations, 3Egales3 et Metoomedia.

Un choix symbolique et politique

La plainte, déposée au nom de 343 femmes et associations, fait référence directe au Manifeste des 343 publié en 1971, qui dénonçait l'interdiction de l'avortement. Ce nombre symbolique souligne l'ampleur de la mobilisation contre les propos de Brigitte Macron.

Contexte : l'interruption d'un spectacle controversé

Les propos incriminés ont été tenus le 7 décembre, après qu'un collectif féministe, #NousToutes, a interrompu le spectacle de l'humoriste Ary Abittan, accusé de viol en 2021. Bien que l'affaire ait abouti à un non-lieu, les militantes ont dénoncé la présence de l'artiste sur scène, provoquant la réaction virulente de la Première dame.

Réactions et tensions politiques

Les propos de Brigitte Macron, qualifiés de "sales connes", ont été perçus comme une attaque frontale contre le mouvement féministe, déjà fragilisé par les politiques répressives du gouvernement Lecornu II. La gauche et une partie de la société civile dénoncent un manque de respect envers les victimes de violences sexuelles.

Dans une interview accordée à Brut, Brigitte Macron a exprimé des "regrets" si ses propos avaient blessé des femmes victimes, mais a refusé de retirer ses paroles. Cette position a été interprétée comme un signe de fermeté face aux critiques, alors que le gouvernement affronte déjà des tensions internes sur les questions sociétales.

Un enjeu plus large : la place des femmes dans le débat public

Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de tensions autour de la parole féminine et des violences sexistes. Alors que la France est régulièrement pointée du doigt par l'Union européenne pour ses retards en matière d'égalité, ce scandale pourrait alimenter les critiques sur la gestion des droits des femmes par l'exécutif.

Les associations plaignantes espèrent que cette plainte servira de leçon, alors que le gouvernement prépare des réformes controversées sur les libertés individuelles. La justice devra désormais trancher sur la nature des propos tenus par la Première dame, dans un climat politique déjà tendu à quelques mois des élections européennes.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (9)

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A

arthur53

il y a 2 heures

Enfin une plainte contre les violences sexistes ! Mais pourquoi ça prend tant de temps pour agir ?

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R

Résonance

il y a 3 heures

D'après la Cour des comptes, les dépenses liées aux procès politiques coûtent 30M€/an. Faut-il vraiment en ajouter ?

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R

Reporter citoyen

il y a 3 heures

En province, on a d'autres soucis que les polémiques parisiennes. Mais bon, ça fait le buzz...

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Q

QuantumLeap61

il y a 4 heures

En Allemagne, les épouses de politiciens gardent un profil bas. Peut-être qu'on devrait s'en inspirer...

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G

GrayMatter

il y a 3 heures

@quantumleap61 Exact, mais en Outre-mer, on a l'habitude des polémiques stériles. Ça ne change rien à nos problèmes.

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C

Chimère

il y a 4 heures

Tous des hypocrites. Macron parle de respect mais sa femme insulte tout le monde... Le monde politique est un cirque !

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T

Trégastel

il y a 5 heures

Ah ah, la première dame qui insulte des féministes... C'est un peu comme un flic qui tape sur un gendarme, non ?

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Reminiscence

il y a 5 heures

Brigitte Macron a raison de défendre les valeurs traditionnelles. Ces féministes radicales veulent tout détruire !

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M

Megève

il y a 4 heures

@reminiscence La violence n'est jamais une solution, même contre des idées que l'on n'aime pas.

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C

Carnac

il y a 5 heures

La violence verbale est inacceptable, mais il faut aussi entendre les arguments des deux camps. Le dialogue reste la solution.

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É

Économiste curieux 2024

il y a 6 heures

Selon l'INSEE, les violences verbales en politique augmentent de 15% depuis 2020. Mais faut-il criminaliser les propos ? Le débat est complexe...

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