Un vote crucial pour éviter l'effondrement des comptes sociaux
Alors que le gouvernement français s'apprête à voter le budget de la Sécurité sociale, les enjeux sont immenses. En cas de rejet du texte, le déficit pourrait atteindre 30 milliards d'euros en 2026, un niveau inédit en dehors des périodes de crise économique ou sanitaire. Une situation qui alarme les observateurs, d'autant que la France reste l'un des mauvais élèves de la zone euro en matière de finances publiques.
Un déficit en partie maîtrisé, mais toujours inquiétant
Avec l'adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le déficit serait ramené à 22 milliards d'euros, contre 17,5 milliards initialement prévus. Cette différence s'explique par les concessions faites par l'exécutif, notamment la suspension de la réforme des retraites, une hausse modérée de la CSG et l'annulation du gel des pensions et prestations.
Des recettes fiscales meilleures que prévu, mais insuffisantes
Malgré une croissance légèrement supérieure aux prévisions (0,8% au lieu de 0,7%), les finances publiques restent fragiles. Les recettes fiscales, notamment la TVA et l'impôt sur le revenu, ont dépassé les attentes, mais cela ne suffit pas à inverser la tendance.
"Une hirondelle ne fait pas le printemps",rappelle le ministre de l'Économie, soulignant que le déficit 2025 devrait atteindre 5,3% du PIB, contre 5,4% initialement prévu.
La gauche critique un budget trop timide
Les partis de gauche dénoncent un budget qui ne va pas assez loin dans la justice sociale. "Ce texte ne résout pas les problèmes structurels de la Sécurité sociale," déclare un député écologiste. "Il faut une réforme fiscale plus ambitieuse pour financer nos services publics."
La droite et l'extrême droite pointent du doigt les dépenses publiques
À droite, on accuse le gouvernement de ne pas assez maîtriser les dépenses. "Ce déficit est le résultat d'années de mauvaise gestion," affirme un élu du Rassemblement National. "Il est temps de réduire les dépenses publiques et de réformer en profondeur notre système social."
L'Europe observe avec inquiétude
Alors que la France peine à réduire son déficit, l'Union européenne surveille de près la situation. "La France doit respecter les règles budgétaires européennes," rappelle un haut fonctionnaire de Bruxelles. "Un déficit aussi élevé n'est pas tenable à long terme."
Vers une nouvelle crise des finances publiques ?
Alors que le gouvernement tente de rassurer, les doutes persistent. "Sans réformes structurelles, la Sécurité sociale risque de s'effondrer," avertit un économiste. "Il est urgent d'agir pour éviter une crise sociale majeure."