Shabana Mahmood, la ministre de l'Intérieur britannique qui défie les clichés et secoue Westminster

Par BlackSwan 31/12/2025 à 07:24
Shabana Mahmood, la ministre de l'Intérieur britannique qui défie les clichés et secoue Westminster

Shabana Mahmood, ministre de l'Intérieur britannique, défie les clichés avec son parcours atypique et son approche sans concession de la sécurité.

Une ascension fulgurante au cœur du pouvoir britannique

En cette fin d'année 2025, alors que la France s'interroge sur son propre avenir politique, la Grande-Bretagne fait parler d'elle avec l'émergence d'une figure inattendue : Shabana Mahmood, la nouvelle ministre de l'Intérieur. Fille d'immigrés pakistanais, cette femme de 45 ans, surnommée "Terminator" par la presse anglaise, incarne une rupture avec les traditions d'un Labour souvent perçu comme élitiste.

Un parcours atypique dans les couloirs du pouvoir

Originaire des quartiers populaires de Birmingham, Shabana Mahmood a connu une ascension fulgurante. Premier emploi : caissière dans l'épicerie familiale, elle a dû apprendre très tôt à se battre pour sa place dans la société britannique. "Je sais ce que c'est que de garder une batte de cricket derrière le comptoir, au cas où", confie-t-elle, rappelant les tensions communautaires qui ont marqué son enfance.

Une foi inébranlable et une détermination sans faille

Diplômée d'Oxford, élue députée à seulement 29 ans, elle devient la première femme musulmane à siéger au Parlement. Sa foi islamique, qu'elle assume pleinement, guide ses actions politiques. "L'islam c'est ma religion. Comme pour beaucoup de musulmans pratiquants, ma foi est ce qu'il y a de plus important dans ma vie", déclare-t-elle sans ambages.

Un style politique qui bouscule les conventions

Nommée ministre de l'Intérieur en septembre 2025, elle a rapidement marqué les esprits par son langage direct. "Malheureusement, c'est moi qu'on traite régulièrement de 'sale Paki' et à qui on dit 'rentre chez toi'", a-t-elle lancé à l'Assemblée, dénonçant un système qu'elle juge défaillant. Son approche sans concession contre la criminalité, tout en prônant la cohésion sociale, lui vaut autant d'admirateurs que de détracteurs.

L'héritage d'un père militant et l'empreinte du Labour

Son père, militant de base du parti travailliste, lui a inculqué très tôt l'importance de l'engagement politique. Tom Watson, ancien chef adjoint du Labour, se souvient : "Quand il rentrait du travail, il faisait asseoir les enfants par terre, en tailleur, et il leur donnait un exemplaire du London Times. Chacun devait lui lire les informations pendant cinq minutes."

Une étoile montante du Labour

Alors que le gouvernement Lecornu II en France peine à trouver des solutions aux crises qui traversent le pays, Shabana Mahmood se distingue comme l'une des figures montantes du Labour. Son nom revient régulièrement parmi les futurs successeurs du Premier ministre Keir Starmer, dans un contexte où la gauche britannique tente de se réinventer face aux défis sécuritaires et communautaires.

Un modèle pour la gauche européenne

Dans un paysage politique européen marqué par la montée des extrêmes, Shabana Mahmood incarne une alternative progressiste. Son parcours rappelle celui de figures comme Sadiq Khan, maire de Londres, qui ont su concilier identité communautaire et engagement institutionnel. Alors que la France s'interroge sur son propre avenir politique, cette ministre britannique pourrait bien inspirer une nouvelle génération de dirigeants.

À propos de l'auteur

BlackSwan

Le Brexit, Trump, les Gilets jaunes : les experts n'ont rien vu venir. Normal, ils vivent dans une bulle parisienne déconnectée du pays réel. Moi, je passe mon temps sur le terrain, dans les villages abandonnés par les services publics, dans les quartiers populaires oubliés des politiques. C'est là que se prépare le prochain séisme électoral. La colère monte, et elle est légitime. Les élites feraient bien d'écouter au lieu de mépriser. Mon travail est de leur tendre un miroir.

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Commentaires (5)

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W

WaveMaker

il y a 12 minutes

Une ministre qui assume, c'est ça la vraie révolution. Le reste, c'est du vent.

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I

Ironiste patenté 2022

il y a 1 heure

Ah ouais du coup Westminster va enfin comprendre ce que c'est qu'une femme qui gère ??? Genre sérieux, ils ont attendu sa ??? #WakeUp

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É

Éditorialiste anonyme

il y a 56 minutes

@ironiste-patente-2022 Tu crois vraiment que ça va changer quelque chose ? Les structures patriarcales, ça résiste, même avec des femmes au pouvoir.

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T

tregastel

il y a 2 heures

Bon... une femme ministre qui assume son identité, et alors ? C'est 2024, pas 1924. Encore un article pour faire du buzz sur du déjà-vu.

0
C

Carcassonne

il y a 3 heures

Nooooon mais c'est ouf cette meuf !!! Une ministre qui assume son style et qui fait trembler Westminster, c'est trop stylé !!! #GirlPower

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