Slogans anti-police à Lyon : le gouvernement en première ligne face à la radicalisation politique

Par Aurélie Lefebvre 07/12/2025 à 12:14
Slogans anti-police à Lyon : le gouvernement en première ligne face à la radicalisation politique

Philippe Baptiste condamne les slogans anti-police à Lyon et défend le budget de la Sécurité sociale, marqué par des compromis politiques.

Un ministre face aux tensions sociales

Invité de La Matinale, Philippe Baptiste, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a réagi aux événements survenus lors de la Fête des Lumières à Lyon. Des slogans hostiles à la police, tels que La police tue, ont été projetés sur le Musée des Beaux-Arts, suscitant une condamnation ferme du gouvernement.

Une position ferme face aux violences policières

Interrogé sur ces incidents, Philippe Baptiste a déclaré sans ambiguïté : Évidemment, la police, elle est là pour nous protéger, elle protège la société, elle protège les citoyens aujourd'hui. Évidemment, ces slogans sont éminemment condamnables. Cette prise de position s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre forces de l'ordre et mouvements sociaux.

Un débat parlementaire sous haute surveillance

Le ministre a également évoqué le vote du budget de la Sécurité sociale, adopté par 166 voix contre 140, grâce au soutien des socialistes. Un texte profondément remanié après des mois de débats, marqué par des concessions sur des sujets sensibles comme la réforme des retraites ou les franchises médicales.

Un appel à la responsabilité collective

Philippe Baptiste a insisté sur la nécessité d'un compromis : Ce texte n'est pas le texte initial du gouvernement. C'est l'objet d'un dialogue, d'un compromis entre les différents groupes à l'Assemblée. Un message adressé notamment à Horizon, dont l'abstention pourrait compromettre l'adoption finale du budget.

La question de la sécurité au cœur des débats

Alors que la crise de la sécurité en France s'intensifie, le gouvernement se retrouve sous pression. Les incidents de Lyon rappellent les divisions persistantes sur la gestion des forces de l'ordre, entre fermeté et dialogue. Une question qui pourrait peser lourd dans les stratégies des partis en vue des élections de 2027.

Un livre qui fait polémique

L'entretien a également abordé le livre de Nicolas Sarkozy, écrit durant sa détention. Philippe Baptiste a refusé de juger cette démarche, soulignant simplement : La privation de liberté, c'est toujours un moment qui est vécu de manière extrêmement douloureuse par tous les prisonniers aujourd'hui. Une réponse prudente, alors que l'ancien président prône désormais un rassemblement des droites, de Villiers à Besson.

Un gouvernement sous tension

Avec un déficit de la Sécurité sociale dépassant les 20 milliards, le gouvernement Lecornu II doit faire face à des défis majeurs. Entre critiques sur les renonciations et appels à l'unité, la majorité présidentielle tente de maintenir le cap, tandis que l'opposition radicalise son discours.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (8)

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Patrick du 67

il y a 15 heures

Les élites parlent de compromis alors que le peuple crève !!! La police est mal payée, la Sécu est en ruine, et eux ils font des discours. Ça suffit !!!

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L

Le Chroniqueur

il y a 14 heures

@patrick-du-67 T'inquiète, dans 5 ans, on aura un nouveau gouvernement qui dira la même chose. La politique, c'est comme la Sécu : un système qui coûte cher et qui ne marche pas.

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E

Enora du 69

il y a 15 heures

Ah, encore un débat où tout le monde a tort... Les politiques parlent, les flics courent, et nous on paie. La Sécu, c'est comme la police : on sait que ça va mal, mais personne ne fait rien.

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Z

Zeitgeist

il y a 15 heures

@enora-du-69 Les chiffres montrent pourtant des efforts (baisse de la délinquance, stabilisation des comptes sociaux). Mais l'opinion publique reste très critique, ce qui explique la radicalisation des discours.

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N

Nathalie du 26

il y a 16 heures

En Europe, les pays comme l'Allemagne ou les Pays-Bas gèrent mieux ces tensions. La France a besoin d'un discours plus apaisé et d'une politique de sécurité plus professionnelle.

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Z

Zen_187

il y a 16 heures

Les deux camps ont des arguments. La police doit être protégée, mais les réformes sociales sont aussi urgentes. Le gouvernement marche sur une corde raide...

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C

corbieres

il y a 16 heures

La police est attaquée parce que l'État est faible. Il faut plus de moyens pour les forces de l'ordre et moins de tolérance pour les casseurs. La Sécu, elle, doit être recentrée sur les plus méritants.

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A

Anamnèse

il y a 17 heures

La radicalisation des discours est inquiétante, mais il faut aussi comprendre les frustrations sociales. Le gouvernement doit à la fois condamner fermement les violences et travailler sur les causes profondes.

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Eguisheim

il y a 17 heures

@anamnese Tout à fait. La sécurité est un droit fondamental, mais la répression seule ne suffit pas. Il faut un équilibre entre fermeté et dialogue social.

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B

Bourdon Velu

il y a 18 heures

Encore des slogans anti-flics !!! La France a besoin d'ordre, pas de provocations. La Sécu doit être réformée pour éviter le déficit chronique. Les compromis, c'est souvent du laxisme déguisé.

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E

EdgeWalker3

il y a 18 heures

@bourdon-velu Les chiffres montrent que la délinquance baisse depuis 2017 (OCDE). La Sécu a besoin de réformes structurelles, mais pas de démagogie. Les compromis sont nécessaires pour éviter les blocages.

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M

Max95

il y a 18 heures

Les slogans anti-police à Lyon s'inscrivent dans une tendance observable depuis 2018 (rapport INSEE). Le budget Sécu, lui, a augmenté de 3,5% en 2023 (Cour des comptes). Les compromis politiques sont inévitables dans un contexte de fragmentation parlementaire.

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