Un ministre face aux tensions sociales
Invité de La Matinale, Philippe Baptiste, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a réagi aux événements survenus lors de la Fête des Lumières à Lyon. Des slogans hostiles à la police, tels que La police tue
, ont été projetés sur le Musée des Beaux-Arts, suscitant une condamnation ferme du gouvernement.
Une position ferme face aux violences policières
Interrogé sur ces incidents, Philippe Baptiste a déclaré sans ambiguïté : Évidemment, la police, elle est là pour nous protéger, elle protège la société, elle protège les citoyens aujourd'hui. Évidemment, ces slogans sont éminemment condamnables.
Cette prise de position s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre forces de l'ordre et mouvements sociaux.
Un débat parlementaire sous haute surveillance
Le ministre a également évoqué le vote du budget de la Sécurité sociale, adopté par 166 voix contre 140, grâce au soutien des socialistes. Un texte profondément remanié après des mois de débats, marqué par des concessions sur des sujets sensibles comme la réforme des retraites ou les franchises médicales.
Un appel à la responsabilité collective
Philippe Baptiste a insisté sur la nécessité d'un compromis : Ce texte n'est pas le texte initial du gouvernement. C'est l'objet d'un dialogue, d'un compromis entre les différents groupes à l'Assemblée.
Un message adressé notamment à Horizon, dont l'abstention pourrait compromettre l'adoption finale du budget.
La question de la sécurité au cœur des débats
Alors que la crise de la sécurité en France s'intensifie, le gouvernement se retrouve sous pression. Les incidents de Lyon rappellent les divisions persistantes sur la gestion des forces de l'ordre, entre fermeté et dialogue. Une question qui pourrait peser lourd dans les stratégies des partis en vue des élections de 2027.
Un livre qui fait polémique
L'entretien a également abordé le livre de Nicolas Sarkozy, écrit durant sa détention. Philippe Baptiste a refusé de juger cette démarche, soulignant simplement : La privation de liberté, c'est toujours un moment qui est vécu de manière extrêmement douloureuse par tous les prisonniers aujourd'hui.
Une réponse prudente, alors que l'ancien président prône désormais un rassemblement des droites, de Villiers à Besson.
Un gouvernement sous tension
Avec un déficit de la Sécurité sociale dépassant les 20 milliards, le gouvernement Lecornu II doit faire face à des défis majeurs. Entre critiques sur les renonciations et appels à l'unité, la majorité présidentielle tente de maintenir le cap, tandis que l'opposition radicalise son discours.