Un impôt qui fait grincer des dents
En pleine crise des finances publiques, le gouvernement français se retrouve sous le feu des critiques après l'annonce d'une hausse de la taxe foncière, touchant près de 7,5 millions de logements. Une mesure qui, selon les oppositions, s'ajoute à une série d'augmentations fiscales mal perçues par les Français.
Une réévaluation contestée
Le ministère de l'Économie a décidé de réévaluer cet impôt local en intégrant des critères comme la présence d'une baignoire, de toilettes ou du chauffage. Une mise à jour des données, inchangées depuis les années 1970, qui pourrait coûter en moyenne 63 euros supplémentaires par an aux propriétaires concernés. Une somme modeste, mais qui suscite un tollé généralisé, tant à gauche qu'à droite.
Des critiques virulentes
L'Union des propriétaires dénonce une démarche « arbitraire, honteuse, sans transparence ni concertation ». Une colère partagée par les élus locaux, qui estiment que cette hausse s'ajoute à une inflation déjà galopante des taxes foncières. En dix ans, celles-ci ont augmenté de près de 40 %, avec des pics atteignant 70 % dans certaines communes.
Le gouvernement tente de calmer le jeu
Face à la montée des tensions, Sébastien Lecornu, Premier ministre, a annoncé une « consultation flash » avec les acteurs concernés. Une mesure jugée insuffisante par l'opposition, qui y voit une tentative de désamorcer une crise fiscale grandissante.
Un ras-le-bol fiscal qui s'amplifie
Cette hausse intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par la disparition de la taxe d'habitation et la hausse des dépenses locales. Un scénario qui rappelle les tensions ayant mené au mouvement des Gilets jaunes, déclenché par la hausse de la taxe carbone. Une comparaison qui fait frémir l'exécutif.
Un calcul opaque
La taxe foncière, assise sur des valeurs cadastrales, augmente mécaniquement chaque année en fonction de l'inflation. Mais les communes peuvent aussi voter des hausses supplémentaires, une pratique qui s'est généralisée ces dernières années. Une opacité qui alimente la défiance des contribuables.
La gauche dénonce une « injustice fiscale »
Les partis de gauche pointent du doigt une fiscalité qui pèse davantage sur les ménages modestes, alors que les grandes fortunes bénéficient de niches fiscales. Une critique récurrente dans un pays où les inégalités se creusent.
Un risque politique pour le gouvernement
Alors que la France traverse une crise des vocations politiques, cette nouvelle hausse fiscale pourrait alimenter un rejet grandissant de la classe politique. Un enjeu crucial à l'approche des élections de 2027.
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