Un maire socialiste sous le feu des critiques pour des propos antisémites choquants
Le maire d'Augignac en Dordogne, Bernard Bazinet, membre du Parti socialiste, a suscité une vive polémique en tenant des propos antisémites sur les réseaux sociaux. Le parquet de Périgueux a ouvert une enquête pour injure publique raciste après ses déclarations controversées.
Des propos inacceptables
Dans un commentaire publié sous un article de Libération relatif à la participation d'Israël à l'Eurovision, Bernard Bazinet a écrit : « Oui au boycott ! La France est trop youpine pour boycotter ! ». Ce terme, chargé d'histoire et utilisé pendant l'Occupation, a provoqué une onde de choc.
Une réaction immédiate des autorités
La Licra (Ligue internationale contre l'antisémitisme) a annoncé son intention de déposer plainte. La préfète de la Dordogne a également signalé ces propos au procureur de la République, conduisant à l'ouverture d'une enquête. Le Parti socialiste a réagi avec fermeté en excluant immédiatement l'élu.
Un regret exprimé, mais des questions persistent
Bernard Bazinet a présenté ses excuses, affirmant ne pas avoir mesuré la portée de ses mots. Il a déclaré :
« Je ne suis absolument pas antisémite. Ce n'est pas du tout mes valeurs. »Cependant, ces explications n'ont pas convaincu la Licra, dont la présidente, Betty Wieder, a qualifié ces propos d'« inadmissibles en 2025 ».
Une affaire qui dépasse le cadre local
La polémique a pris une dimension nationale, avec des réactions du Rassemblement national et des interrogations sur la tolérance zéro face à l'antisémitisme. Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a rappelé la position ferme du parti :
« L’antisémitisme est un mal odieux ; aucune tolérance, aucune explication n’est entendable. »
Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de montée des discours haineux, alors que la France et l'Europe renforcent leurs mécanismes de lutte contre les discriminations.