Violences et précarité : le calvaire des femmes exilées sous le gouvernement Lecornu II

Par Mathieu Robin 24/11/2025 à 15:10
Violences et précarité : le calvaire des femmes exilées sous le gouvernement Lecornu II

Les femmes exilées subissent un continuum de violences ignoré par les politiques migratoires françaises, aggravant leur précarité et leur vulnérabilité.

Un continuum de violences ignoré par les politiques migratoires

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, les associations soulignent l’invisibilisation des violences subies par les femmes exilées. Ces violences, loin de s’arrêter aux frontières, se poursuivent et s’aggravent tout au long de leur parcours migratoire, jusqu’à leur arrivée en France.

Les politiques migratoires françaises, sous le gouvernement Lecornu II, sont pointées du doigt pour leur incapacité à protéger ces femmes. Plus de 90 % des femmes traversant la Méditerranée ont été victimes de viol, et la moitié des cadavres retrouvés sont des femmes. Ces chiffres alarmants révèlent un continuum de violences sexistes et sexuelles qui jalonnent leurs trajectoires.

Des violences qui poussent à l’exil

Les femmes exilées fuient des contextes de violences conjugales, intrafamiliales, politiques, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines et discriminations sexospécifiques. Ces violences les poursuivent dans les camps aux frontières de l’Europe et dans les pays de transit. À mesure que les politiques migratoires se durcissent, les routes deviennent plus dangereuses.

Précarité et violences en France

Une fois arrivées en France, ces femmes sont confrontées à une précarité économique et sociale propice aux violences sexuelles. Au bout d’un an, 100 % des femmes sans abri sont victimes d’un viol. Quand elles ne sont pas à la rue, elles risquent des violences pour obtenir un hébergement. Elles subissent également des violences administratives et institutionnelles : racisme, disqualification de leurs récits, isolement social et linguistique.

Les politiques migratoires françaises, qualifiées de « non-accueil », aggravent cette situation. Les associations dénoncent un système qui enferme ces femmes dans une vulnérabilité extrême, tout en affichant des discours pro-égalité de genre.

Un échec des politiques européennes

Cette crise révèle aussi les limites des politiques européennes en matière de protection des droits humains. La France, en durcissant ses lois migratoires, contribue à un système qui met en danger des vies. Des voix s’élèvent pour réclamer une réforme profonde, notamment de la part des associations et des défenseurs des droits humains.

Alors que le gouvernement Lecornu II affiche une volonté de fermeté migratoire, les conséquences humaines de ces politiques sont de plus en plus visibles. Les femmes exilées paient le prix fort d’un système qui les abandonne.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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