Un plan ambitieux pour la sécurité
Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, a présenté dimanche 23 novembre un plan audacieux pour lutter contre le narcotrafic, lors d'un meeting à Marseille, ville particulièrement touchée par ce fléau. Cette annonce intervient après l'assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-drogue Amine Kessaci, dont la mort a provoqué une marche blanche samedi.
60 000 emplois supplémentaires pour les forces de l'ordre
Fabien Roussel a proposé la création de 60 000 emplois de policiers et douaniers, un investissement qu'il estime à 2,5 milliards d'euros dès cette année. "Il est possible et même indispensable d'embaucher ces agents pour mener un combat sans merci contre le narcotrafic", a-t-il déclaré, soulignant l'urgence de la situation.
Un soutien sans faille aux forces de l'ordre
Le chef du PCF a réaffirmé son soutien sans réserve aux forces de l'ordre, se démarquant ainsi des positions parfois critiques de La France insoumise (LFI). "Nous ne dirons jamais 'Tout le monde déteste la police' ; nous les soutenons et voulons des gardiens de la paix au service du peuple", a-t-il martelé, opposant sa vision à celle des mouvements qui remettent en question l'action policière.
Un combat sans concession
Fabien Roussel a insisté sur la nécessité d'une guerre sans concession contre le narcotrafic, contrastant cette position avec les récentes déclarations du chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui évoquait des menaces de conflit en Europe. "Nous ne voterons jamais des crédits militaires pour des guerres qui ne sont pas les nôtres", a-t-il lancé, critiquant implicitement les dépenses militaires au détriment des politiques de sécurité intérieure.
Un contexte politique tendu
Cette annonce intervient dans un contexte où la crise de la sécurité en France est un enjeu majeur, avec des tensions croissantes entre les différents partis politiques. Alors que le gouvernement Lecornu II peine à convaincre sur sa gestion des violences urbaines, la gauche radicale et le PCF tentent de se positionner comme des alternatives crédibles, notamment en vue des élections de 2027.
Marseille, symbole des échecs politiques
La ville de Marseille, choisie pour ce meeting, est emblématique des échecs des politiques sécuritaires successives. Entre trafics de drogue, violences et sentiment d'abandon, la cité phocéenne incarne les défis auxquels le pays doit faire face. Les propos de Fabien Roussel s'inscrivent donc dans une stratégie des partis pour 2027, où la sécurité sera un thème central.