Une recrudescence alarmante de l'antisémitisme depuis le 7 octobre
La ministre déléguée chargée de l'Égalité et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a réagi avec gravité lundi 15 décembre sur les ondes d'une radio nationale après l'attentat antisémite qui a frappé Sydney en Australie, faisant 15 morts et plus de 40 blessés.
Dans un contexte marqué par une montée des discours haineux depuis le 7 octobre, la ministre a pointé du doigt une responsabilité collective :
"Je considère que toutes celles et ceux qui, depuis le 7 octobre, ont participé à nourrir cet antisémitisme, ont déversé une espèce de haine obsessionnelle d'Israël, sont en partie responsables de ce qu'il se passe."
Sans nommer explicitement La France insoumise, Aurore Bergé a établi un lien direct entre cette attaque et les propos de certains responsables politiques dans les démocraties occidentales.
Un antisémitisme qui trouve ses racines dans les discours politiques
La ministre a souligné l'absence de condamnations fermes de l'antisémitisme par certains acteurs politiques, notamment en France :
"Une fois que vous avez épuisé tous les mots, il reste les balles, c'est ça qu'il s'est produit hier, ce sont des balles qui ont frappé."
Cette déclaration intervient dans un climat politique tendu, où la montée des extrêmes et les discours polarisants alimentent les tensions communautaires.
Un phénomène qui dépasse les frontières françaises
L'attentat de Sydney s'inscrit dans une vague d'antisémitisme qui touche plusieurs démocraties occidentales, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Les experts pointent du doigt une radicalisation croissante liée aux conflits géopolitiques.
La ministre a rappelé l'importance de condamner sans ambiguïté ces actes, tout en appelant à une unité nationale face à la haine.
Des mesures concrètes attendues
Alors que le gouvernement Lecornu II s'engage dans une stratégie de lutte contre les discriminations, les associations demandent des actions plus fermes contre les discours de haine.
Dans ce contexte, la question de la régulation des réseaux sociaux et de la responsabilité des médias se pose avec acuité.