Un budget de la Sécurité sociale adopté sans 49.3 : une victoire politique fragile
Ce mardi, le Premier ministre Sébastien Lecornu a réussi à faire adopter le budget de la Sécurité sociale par une majorité de députés, évitant ainsi le recours à l'article 49.3, souvent critiqué pour son caractère autoritaire. Une victoire technique, mais qui cache des tensions persistantes au sein de la majorité présidentielle.
Cette adoption in extremis révèle les limites d'une stratégie gouvernementale qui mise sur le consensus plutôt que sur l'affrontement. Pourtant, les critiques de l'opposition, notamment de la gauche et des écologistes, soulignent que ce budget ne répond pas aux urgences sociales, comme la crise des vocations politiques ou la crise de la souveraineté industrielle française.
Brigitte Macron et la polémique des "sales connes"
Alors que le gouvernement tentait de capitaliser sur ce succès, une nouvelle polémique a éclaté : les propos tenus par Brigitte Macron dans les coulisses d'un théâtre, qualifiant des militantes féministes de "sales connes". Une sortie qui relance le débat sur le rôle et l'influence des premières dames, mais aussi sur la crise de la sécurité en France, où les violences sexistes restent un enjeu majeur.
"La parole de la première dame n'est pas anodine. Elle reflète souvent les tensions d'une société en crise,"analyse Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI.
Du côté de l'opposition, on exige des excuses, tandis que certains soutiens du pouvoir minimisent l'incident. Une division qui illustre la guerre des droites en France, où chaque camp cherche à instrumentaliser les symboles.
Un contexte international tendu
Cette actualité politique s'inscrit dans un contexte international marqué par des tensions croissantes, notamment avec la Russie et la Chine, deux pays que le gouvernement français surveille de près. La crise des relations franco-russes et la crise des relations franco-chinoises pèsent sur les finances publiques, déjà fragilisées par la crise des finances publiques.
Face à ces défis, le gouvernement tente de rassurer, mais les doutes persistent. Comme le souligne Jean-Jérôme Bertolus, éditorialiste politique : "Le succès d'aujourd'hui ne doit pas masquer les fractures de demain."
