Assurance chômage : les syndicats défient le gouvernement sur les ruptures conventionnelles

Par Aurélie Lefebvre 15/11/2025 à 10:15
Assurance chômage : les syndicats défient le gouvernement sur les ruptures conventionnelles

Syndicats et patronales unis contre la réforme de l'assurance chômage. Le gouvernement sous pression sur les ruptures conventionnelles.

Un front syndical uni contre la réforme de l'assurance chômage

Alors que le gouvernement Lecornu II semble avoir abandonné l'idée d'une réforme globale de l'assurance chômage, les syndicats maintiennent la pression. Dans une lettre commune, cinq organisations syndicales et deux patronales (à l'exception du Medef) exigent le retrait formel du cadrage financier imposé en août dernier par le précédent gouvernement.

Un cadrage financier contesté

La CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, ainsi que la CPME et l'U2P, dénoncent les économies forcées de 2 à 2,5 milliards d'euros par an entre 2026 et 2029. "Ce cadrage restrictif étouffe toute négociation sérieuse", estime un responsable syndical sous couvert d'anonymat.

Les ruptures conventionnelles dans le viseur

Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a confirmé vouloir cibler les ruptures conventionnelles, accusées d'abus.

"On voudrait aller assez vite pour trouver quelques centaines de millions d'euros d'économies"
, a-t-il déclaré au Parisien. Une approche que les syndicats jugent réductrice et inéquitable.

Une négociation sous tension

Les partenaires sociaux réclament une négociation globale et équilibrée, centrée sur la qualité de l'emploi. "Il est temps de sortir des logiques d'austérité", martèle un porte-parole de la CGT. Le gouvernement, lui, semble divisé : tandis que Lecornu privilégie une approche ciblée, certains ministres défendent une réforme plus structurelle.

Un contexte politique explosif

Cette crise intervient alors que le gouvernement fait face à une crise des vocations politiques et à des tensions croissantes avec les syndicats. "La majorité présidentielle perd pied sur les questions sociales", analyse un observateur politique. Les partis d'opposition, de gauche comme de droite, pourraient bien profiter de ce désarroi pour renforcer leurs positions.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (6)

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Alain27

il y a 1 mois

Enfin une réforme qui va responsabiliser les chômeurs ! Trop de gens abusent du système. Le mérite doit être récompensé, pas l'assistanat.

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M

Megève

il y a 1 mois

Les deux camps ont raison sur certains points. Oui, il faut éviter les abus, mais il faut aussi protéger les salariés. Un équilibre est possible, non ?

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K

Kaysersberg

il y a 1 mois

En Allemagne, les ruptures conventionnelles sont encadrées depuis des années. Pourquoi la France a toujours 10 ans de retard sur les réformes sociales ?

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G

Gradation

il y a 1 mois

@kaysersberg Mais en Allemagne, ils ont un système de formation pro ultra-puissant. Ici, on va juste précariser encore plus les jeunes...

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L

Le Chroniqueur

il y a 1 mois

Ah, la grande union sacrée patronat-syndicats contre le gouvernement... jusqu'à la prochaine réforme où ils se boufferont entre eux. Le cirque continue, les contribuables paient.

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L

Le Dubitatif 2022

il y a 1 mois

Selon l'INSEE, les ruptures conventionnelles représentent 15% des fins de contrat. La réforme vise à réduire les abus, mais la Cour des comptes souligne que le système actuel manque de transparence. Les syndicats ont-ils des chiffres précis à opposer ?

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