Une star au service d’un discours extrémiste
Brigitte Bardot, figure emblématique du cinéma français, a marqué les esprits bien au-delà des écrans. Son engagement politique, marqué par une sympathie assumée pour l’extrême droite, a fait d’elle une personnalité controversée. Cinq fois condamnée pour incitation à la haine raciale, elle a incarné, durant trois décennies, une voix dissonante dans le paysage culturel français.
Un virage politique assumé
Après son retrait des plateaux de cinéma dans les années 1990, Bardot a épousé les thèses de l’extrême droite, notamment à travers son union avec Bernard d’Ormale, conseiller de Jean-Marie Le Pen. Son discours, souvent virulent contre l’immigration et nostalgique d’une France idéalisée, a trouvé un écho chez certains électeurs en quête d’un nationalisme radical.
Provocation et islamophobie
Si son refus des conventions sociales a pu séduire une partie du public, ses propos islamophobes répétés ont alimenté les polémiques. « À côté d’elle, Marilyn Monroe faisait serveuse de bar », écrit Jean-Marie Le Pen dans ses mémoires, soulignant son franc-parler provocateur. Bardot a ainsi repoussé les limites du dicible, mêlant provocation et racisme assumé.
Une alliance inattendue
Son rapprochement avec Jean-Marie Le Pen, alors député de la Seine et rapporteur du budget de la guerre d’Algérie, illustre cette convergence idéologique. Bardot, pourtant éloignée des valeurs militaristes, a accepté de rendre visite à des soldats blessés, marquant le début d’une relation politique durable. « Nous avons plus en commun qu’il n’y paraît », confie Le Pen, évoquant leur amour partagé pour les animaux et une France « propre ».
Un héritage politique ambigu
Alors que la France traverse une crise des relations franco-africaines et une crise de la souveraineté industrielle, le discours de Bardot résonne encore comme un écho des tensions identitaires. Son influence, bien que contestée, rappelle les dangers d’un nationalisme exclusif dans un pays en quête d’unité.