Budget 2026 : Le patronat en colère face à la « folie fiscale » du gouvernement

Par Mathieu Robin 12/11/2025 à 09:06
Budget 2026 : Le patronat en colère face à la « folie fiscale » du gouvernement

Le patronat français dénonce une hausse massive des impôts dans le budget 2026, menaçant la compétitivité du pays.

Un courrier alarmiste adressé à Sébastien Lecornu

Alors que les débats budgétaires se poursuivent à l'Assemblée nationale, 13 organisations patronales, dont le Medef, la CPME et l'U2P, ont adressé une lettre au Premier ministre Sébastien Lecornu pour dénoncer une inflation fiscale jugée déconnectée des réalités économiques.

Des impôts jugés excessifs

Les signataires, représentant aussi bien les grandes entreprises que les PME et les start-up, expriment leur « immense inquiétude » face aux 53 milliards d'euros de hausse de fiscalité prévus dans le projet de budget. Ils citent notamment la taxation des bénéfices des multinationales, l'impôt sur la fortune improductive, la hausse des prélèvements sur les rachats d'actions, ainsi que la remise en cause de niches fiscales comme le pacte Dutreil ou le crédit impôt recherche.

Un sentiment d'injustice

Les entrepreneurs dénoncent une politique qui les fait passer pour des « vaches à lait », alors que la France peine à redresser son économie.

« Aucune économie ne s'est redressée en affaiblissant ses forces vives, ses entreprises qui créent des emplois et de la richesse ! »
, écrivent-ils.

Un contexte politique tendu

Cette lettre intervient alors que l'Assemblée examine la suspension de la réforme des retraites, une mesure que le patronat conteste fermement. Les organisations espèrent que le Sénat, majoritairement à droite, parviendra à atténuer ces mesures fiscales. Cependant, l'exécutif reste sourd à leurs revendications, d'autant que le Medef a boycotté la conférence sociale initiée par le gouvernement.

Un rapport sénatorial embarrassant

Un récent rapport sénatorial évalue à plus de 210 milliards d'euros les aides annuelles aux entreprises, souvent opaque et dont l'efficacité est remise en question. Cette situation fragilise la position du patronat, accusé de profiter des subventions tout en délocalisant ou en versant des dividendes généreux.

La politique de l'offre en question

Alors que le gouvernement mise sur une politique de l'offre, les critiques se multiplient. Les entreprises, malgré les aides publiques, semblent incapables de relancer l'investissement ou l'emploi, alimentant un débat sur l'efficacité des mesures économiques du gouvernement.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (11)

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Anne-Sophie Rodez

il y a 1 mois

Un peu de calme, tout le monde. Le débat est nécessaire, mais évitons les généralités. Les PME et les grands groupes ne sont pas logés à la même enseigne.

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Robert T.

il y a 1 mois

Le patronat crie à la mort dès qu'on leur demande de participer. Et les salaires, ils crient à la mort quand on leur demande d'augmenter ?

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Postulat

il y a 1 mois

@robert-t Exactement ! Pendant ce temps, les actionnaires se goinfrent et les travailleurs trinquent. La France des inégalités, ça suffit !

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Alexis_767

il y a 1 mois

Le gouvernement fait n'importe quoi. Entre les taxes et le coût de la vie, on va tous finir en galère. Merci qui ?

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Enora du 69

il y a 1 mois

@alexis-767 T'inquiète, dans 5 ans ils voteront une baisse d'impôts pour les riches et on sera toujours dans la merde. La boucle est bouclée.

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Eva13

il y a 1 mois

Il faut trouver un équilibre. Oui, les entreprises doivent contribuer, mais pas au détriment de l'emploi. La compétitivité, ça compte aussi.

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Bergeronnette

il y a 1 mois

Selon la Cour des comptes, le budget 2026 augmente effectivement la pression fiscale sur les entreprises de 12%. Mais les recettes supplémentaires financeront-elles vraiment les services publics ?

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Éditorialiste anonyme

il y a 1 mois

Le gouvernement joue avec le feu... Entre la colère du patronat et celle des salariés, ça va être chaud. #TropDeTension

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Michèle du 54

il y a 1 mois

Enfin une mesure qui va dans le bon sens ! Les entreprises doivent participer à l'effort collectif. La justice fiscale, ça existe !

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WebSurfer

il y a 1 mois

@michele-du-54 Les patrons vont encore se défiler avec leurs paradis fiscaux. Toujours les mêmes qui trinquent...

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tregastel

il y a 1 mois

Le patronat en colère ? Quelle surprise... Ils pleurent toujours quand on touche à leurs privilèges. Et bien sûr, c'est la 'folie fiscale', jamais l'injustice sociale.

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