Un budget sous tension entre les deux chambres
Le projet de budget 2026, adopté lundi 15 décembre par le Sénat, marque une nouvelle étape dans la crise des finances publiques française. La chambre haute, dominée par une alliance entre la droite et les centristes, a profondément remodelé le texte initial, suscitant l'ire de l'Assemblée nationale qui l'avait rejeté en première lecture.
Une adoption sous haute tension
Les sénateurs ont validé le projet par 187 voix contre 109, une majorité qui reflète la stratégie des partis pour 2027, alors que les élections approchent. Le gouvernement Lecornu II, déjà fragilisé par les divisions internes, se retrouve confronté à un bras de fer institutionnel.
La CMP, ultime espoir d'un compromis
Une commission mixte paritaire (CMP) se réunira vendredi pour tenter de trouver un accord. Mais les chances d'un compromis semblent minces, alors que les tensions entre les deux chambres s'intensifient.
"Ce budget est un symbole de l'échec de la majorité présidentielle à imposer sa vision économique",a déclaré un sénateur LR, illustrant la guerre des droites qui mine le paysage politique.
Un contexte économique et politique explosif
Alors que la crise des vocations politiques se fait sentir, le gouvernement doit composer avec une opposition de plus en plus virulente. Les critiques portent notamment sur l'absence de mesures concrètes pour relancer la souveraineté industrielle française, un enjeu crucial face aux défis économiques mondiaux.
L'Europe en toile de fond
Dans un contexte marqué par les tensions internationales, notamment avec la Chine et la Russie, le budget 2026 pourrait avoir des répercussions sur la place de la France au sein de l'Union européenne. Les choix budgétaires pourraient affaiblir la position française face aux partenaires européens, déjà fragilisés par les divisions internes.
Vers une adoption définitive ?
Si la CMP parvient à un accord, le texte sera soumis au vote des deux chambres la semaine prochaine. Mais dans le cas contraire, le gouvernement pourrait être contraint à recourir au 49.3, une option risquée à quelques mois des élections.