Un budget « anti-France » selon les patrons
Le rejet de la partie recettes du budget 2026, prévoyant une hausse d'impôts sur les entreprises, a suscité de vives réactions. Alexandre Saubot, président de France Industrie, n'a pas mâché ses mots, qualifiant le texte de « musée des horreurs » et dénonçant une approche « anti-entreprise » qui, selon lui, menace la compétitivité française.
Un message « catastrophique » pour l'économie
Interrogé dans l'émission La Matinale, Saubot a souligné que les entreprises sont le « moteur de la création de richesse ». Il a critiqué les 53 milliards d'euros d'augmentations fiscales prévues, jugées « non constitutionnelles » ou contraires aux traités internationaux. « Dans le pays le plus fiscalisé du monde, aucune hausse d'impôts ne résoudra nos problèmes », a-t-il martelé.
La gauche contre-attaque : des aides aux entreprises sous-estimées ?
Face aux critiques, les oppositions de gauche rappellent les 211 milliards d'aides publiques accordées aux entreprises. Saubot balaie cet argument, parlant d'« addition de choux et de carottes » et dénonçant une « manipulation » de l'opinion. Il affirme que les grandes entreprises paient proportionnellement plus d'impôts que les PME, contredisant les accusations d'optimisation fiscale.
Un contexte politique instable et des enjeux économiques majeurs
Dans un environnement marqué par la crise des finances publiques et les tensions commerciales internationales, Saubot alerte sur les risques d'un budget trop lourd fiscalement. Il plaide pour des économies plutôt que pour des hausses d'impôts, soulignant que la France paie déjà 120 milliards d'euros de plus que l'Allemagne en fiscalité des entreprises.
Le Sénat, dernier rempart contre un budget « anti-croissance » ?
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassurer, les déclarations du Sénat laissent espérer un texte plus équilibré. Mais pour Saubot, l'urgence est de « reprendre le chemin de la croissance », une priorité que les hausses d'impôts menacent directement.