Un budget d'austérité qui frappe les plus fragiles
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de faire adopter son projet de loi de finances pour 2026, le secteur de l'économie sociale et solidaire (ESS) s'insurge contre des mesures qu'il juge dévastatrices pour les plus vulnérables. Un budget qui, selon les critiques, reflète une logique d'appauvrissement généralisé.
Un rejet massif à l'Assemblée
La quasi-unanimité des députés a rejeté la partie « recettes » du projet de loi de finances, samedi 22 novembre. Une décision rare qui illustre le rejet croissant des orientations budgétaires du gouvernement. Le Sénat, où l'examen débute le 27 novembre, devrait pourtant rétablir une version proche de celle du gouvernement.
L'ESS en première ligne
Pour David Cluzeau, président de l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire, le texte est
« un budget d'appauvrissement général, au-delà de l'austérité ».Coopératives, mutuelles, associations et entreprises d'insertion sont toutes touchées.
Des secteurs clés en péril
Petite enfance, action sociale, sports, éducation... Aucun domaine n'est épargné. L'ESS, pilier de la cohésion sociale, voit ses moyens réduits alors que les besoins augmentent. Une politique qui, selon ses détracteurs, sacrifie les solidarités au profit d'une rigueur budgétaire contestée.
Un contexte politique tendu
Alors que la gauche dénonce une politique régressive, la droite et l'extrême droite défendent une approche qu'elles qualifient de « réaliste ». Mais dans un contexte de crise des finances publiques, les choix du gouvernement alimentent les tensions.
L'Europe en toile de fond
Face à cette situation, certains observateurs rappellent que l'Union européenne, souvent critiquée, propose des alternatives plus équilibrées. La France, pourtant membre fondateur, semble s'éloigner de cette voie.