Un gouvernement sous pression face à l'impasse budgétaire
Alors que les tensions politiques s'intensifient à l'approche des élections de 2027, le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, a confirmé jeudi 20 novembre que le gouvernement envisageait une loi spéciale pour contourner l'impasse budgétaire. Une mesure qui, si elle était adoptée, marquerait un retour en force de l'exécutif face à une opposition parlementaire de plus en plus combative.
La menace d'une loi d'exception
Lors d'une réunion au Sénat, Panifous a déclaré que le gouvernement présenterait un projet de loi spéciale si les parlementaires ne parvenaient pas à finaliser le budget avant le 31 décembre. Une déclaration qui, selon plusieurs sénateurs présents, sonne comme un ultimatum adressé à une Assemblée nationale divisée.
"Dans l'hypothèse où nous n'y arriverions pas, pour des raisons tant calendaires que politiques, il faudra évidemment que le gouvernement présente au Parlement un projet de loi spéciale."
Ces propos, confirmés par son entourage, viennent alimenter les craintes d'un affaiblissement du dialogue démocratique, alors que le gouvernement Lecornu II peine à imposer son agenda face à une opposition radicalisée.
Lecornu accuse les parlementaires de manquer de responsabilité
Déjà en novembre, le Premier ministre Sébastien Lecornu avait adopté une posture ferme, rejetant toute idée d'un budget par ordonnances. Une position qui, selon les observateurs, reflète les désaccords profonds au sein de la majorité présidentielle.
"Si j'ai fait le choix de rendre le pouvoir à chaque parlementaire, en renonçant au 49.3, ce n'est pas pour nier encore plus leur responsabilité !"
Une déclaration qui, selon les analystes, pourrait être interprétée comme une stratégie de diversion, alors que le gouvernement est critiqué pour son incapacité à résoudre la crise des finances publiques.
Un contexte politique explosif
Alors que la France s'enfonce dans une crise de gouvernance, les partis d'opposition, de la gauche radicale à l'extrême droite, dénoncent une dérive autoritaire. Pour les observateurs, cette crise budgétaire pourrait bien être le prélude à une explosion politique à quelques mois des élections.
Dans ce contexte, la menace d'une loi spéciale pourrait bien envenimer les relations entre l'exécutif et le Parlement, alors que le pays fait face à des défis majeurs, de la crise de la sécurité à la montée des tensions internationales.
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