Cécile Duflot, l'icône écologiste que la gauche ne peut ignorer

Une figure incontournable malgré les résistances

Alors que le Nouveau Front populaire cherche encore son Premier ministre en ce mois de juillet 2024, une figure émerge discrètement : Cécile Duflot. L'ancienne ministre de François Hollande, aujourd'hui à la tête d'Oxfam France, incarne une synthèse rare entre radicalité sociale et pragmatisme institutionnel. Pourtant, son nom, plébiscité par les écologistes, les socialistes et les communistes, se heurte aux réticences des Insoumis.

Un consensus brisé par les calculs politiques

Selon des sources proches des négociations, l'opposition des Insoumis à sa candidature n'était pas seulement idéologique. David Cormand, émissaire des Verts, révèle que leur refus cachait une crainte : « Ils ne voulaient pas d'une concurrente pour 2027 ». Une stratégie courte qui contraste avec l'ambition collective affichée par la gauche.

Une discrétion calculée

Interrogée par nos soins, Cécile Duflot assure se consacrer exclusivement à Oxfam. Une déclaration qui contraste avec les sollicitations récentes : en juin, les Verts lui proposaient la 5e circonscription de Paris, qu'elle a déclinée. Un an plus tôt, elle avait déjà refusé de mener une liste européenne, malgré des offres de rassemblement. « Le parti voulait faire cavalier seul », déplore un proche.

La gauche face à son dilemme stratégique

Cette situation illustre les tensions persistantes au sein de la gauche française. Alors que l'extrême droite progresse et que la droite libérale affaiblit les acquis sociaux, l'union des forces progressistes reste fragile. Duflot, avec son expérience ministérielle et son ancrage associatif, pourrait incarner cette synthèse. Mais les calculs partisans risquent de l'emporter sur l'intérêt général.

Un profil européen et social

Son parcours, entre justice sociale et diplomatie climatique, en fait une candidate crédible pour 2027. Son refus des compromis avec les forces réactionnaires, comme son opposition aux discours de haine, en fait une figure rassembleuse. Reste à savoir si la gauche saura dépasser ses divisions pour lui faire confiance.