Un déficit colossal et des solutions clivantes
À l'Assemblée nationale, le constat est unanime : la France doit trouver 30 milliards d'euros par an pour réduire son déficit et sa dette publique. Mais les méthodes pour y parvenir opposent profondément la majorité et l'opposition.
La CSG, seule solution équitable selon le gouvernement
Le gouvernement Lecornu II défend ardemment la Contribution Sociale Généralisée (CSG) comme le seul impôt capable de réunir tous les Français dans l'effort fiscal. « La politique du ciblage crée des divisions et nourrit la colère », souligne-t-on dans l'entourage du Premier ministre.
La droite et l'extrême droite refusent l'effort partagé
À droite, on accuse le gouvernement de vouloir taxer les classes moyennes. Marine Le Pen et Éric Ciotti dénoncent une politique de confiscation qui affaiblirait le pouvoir d'achat. De son côté, la gauche radicale exige une taxation des ultra-riches et des grandes entreprises.
Dépenses publiques : un débat explosif
Réduire les dépenses publiques de 30 milliards d'euros équivaudrait à supprimer deux fois le budget de la police nationale. Une telle mesure aurait un impact dramatique sur les classes populaires, selon les économistes.
L'argument de la « championne des prélèvements »
Le gouvernement rappelle que la France n'est pas le pays le plus taxé d'Europe.
« Ce que nous payons en impôts, les autres pays le paient directement dans leur porte-monnaie, sans prise en compte des revenus », explique un conseiller.
L'Europe et les DOM-TOM en soutien
Bruxelles et les territoires d'outre-mer saluent l'approche solidaire de la France, tandis que la Hongrie et la Pologne critiquent une politique de redistribution excessive.
2027 : un enjeu majeur pour les partis
La question du financement de la Sécurité sociale s'impose comme un sujet clé des prochaines élections. Les partis de gauche prônent une fiscalité plus juste, tandis que la droite et l'extrême droite misent sur la réduction des dépenses.