Un budget sous tension
Mercredi 3 décembre, le premier ministre Sébastien Lecornu a affirmé devant l'Assemblée nationale que le gouvernement ne souhaitait pas que les petits épargnants soient touchés par une hausse de la CSG sur le patrimoine. Une déclaration qui intervient alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 (PLFSS) suscite des tensions politiques.
La CSG, un enjeu clé
La contribution sociale généralisée (CSG) est l'une des principales sources de financement de la protection sociale. Prélévée sur les salaires, les retraites, mais aussi sur les revenus du capital (immobilier, épargne, placements), elle est au cœur des débats. Le gouvernement cherche à équilibrer les comptes tout en évitant de pénaliser les ménages modestes.
Les Républicains menacent de bloquer le budget
Laurent Wauquiez, chef des députés Les Républicains (LR), a clairement annoncé son opposition à toute hausse d'impôts.
"Un budget dans lequel il y a des augmentations d'impôts (...) je ne le voterai pas",a-t-il déclaré sur TF1. Une position qui pourrait bloquer l'adoption du PLFSS, alors que les députés doivent voter sur la partie "recettes" dès jeudi.
Le PS défend la mesure
Du côté du Parti socialiste (PS), on soutient fermement la hausse de la CSG sur les revenus du capital. Boris Vallaud, président des députés socialistes, a souligné que cette mesure permettrait de mettre à contribution le patrimoine plutôt que le travail, afin de financer les dépenses sociales.
"Ramener le déficit à 20 milliards d'euros sans mesure de recettes comme la CSG, je ne vois pas comment ils font",a renchéri Jérôme Guedj.
Le gouvernement cherche un compromis
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a évoqué d'autres pistes pour compenser la perte de recettes, comme le gel de la revalorisation des retraites au-dessus de 1 400 euros. Une mesure déjà adoptée par le Sénat, mais qui pourrait être rejetée par l'Assemblée nationale. Sébastien Lecornu a par ailleurs réaffirmé son refus d'utiliser le 49.3, malgré les pressions de la droite.
Un budget de transition
Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d'un PLFSS de compromis, alors que les tensions politiques s'intensifient. La suspension de la réforme des retraites, financée en partie par cette hausse de CSG, reste un sujet clivant. Les prochains jours seront décisifs pour l'avenir du budget.