CSG sur le patrimoine : Lecornu promet de protéger les petits épargnants, mais la droite s'oppose

Par Mathieu Robin 03/12/2025 à 18:29
CSG sur le patrimoine : Lecornu promet de protéger les petits épargnants, mais la droite s'oppose

Sébastien Lecornu promet d'épargner les petits épargnants d'une hausse de CSG, mais la droite menace de bloquer le budget.

Un budget sous tension

Mercredi 3 décembre, le premier ministre Sébastien Lecornu a affirmé devant l'Assemblée nationale que le gouvernement ne souhaitait pas que les petits épargnants soient touchés par une hausse de la CSG sur le patrimoine. Une déclaration qui intervient alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 (PLFSS) suscite des tensions politiques.

La CSG, un enjeu clé

La contribution sociale généralisée (CSG) est l'une des principales sources de financement de la protection sociale. Prélévée sur les salaires, les retraites, mais aussi sur les revenus du capital (immobilier, épargne, placements), elle est au cœur des débats. Le gouvernement cherche à équilibrer les comptes tout en évitant de pénaliser les ménages modestes.

Les Républicains menacent de bloquer le budget

Laurent Wauquiez, chef des députés Les Républicains (LR), a clairement annoncé son opposition à toute hausse d'impôts.

"Un budget dans lequel il y a des augmentations d'impôts (...) je ne le voterai pas",
a-t-il déclaré sur TF1. Une position qui pourrait bloquer l'adoption du PLFSS, alors que les députés doivent voter sur la partie "recettes" dès jeudi.

Le PS défend la mesure

Du côté du Parti socialiste (PS), on soutient fermement la hausse de la CSG sur les revenus du capital. Boris Vallaud, président des députés socialistes, a souligné que cette mesure permettrait de mettre à contribution le patrimoine plutôt que le travail, afin de financer les dépenses sociales.

"Ramener le déficit à 20 milliards d'euros sans mesure de recettes comme la CSG, je ne vois pas comment ils font",
a renchéri Jérôme Guedj.

Le gouvernement cherche un compromis

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a évoqué d'autres pistes pour compenser la perte de recettes, comme le gel de la revalorisation des retraites au-dessus de 1 400 euros. Une mesure déjà adoptée par le Sénat, mais qui pourrait être rejetée par l'Assemblée nationale. Sébastien Lecornu a par ailleurs réaffirmé son refus d'utiliser le 49.3, malgré les pressions de la droite.

Un budget de transition

Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d'un PLFSS de compromis, alors que les tensions politiques s'intensifient. La suspension de la réforme des retraites, financée en partie par cette hausse de CSG, reste un sujet clivant. Les prochains jours seront décisifs pour l'avenir du budget.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Publicité

Commentaires (5)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter cet article.

T

TruthSeeker

il y a 4 jours

Les jeunes comme moi, on a déjà du mal à épargner. Une hausse de CSG, ça va encore nous enfoncer. Les politiques pensent à nous ou juste à leurs copains ?

0
O

Orphée

il y a 4 jours

@truthseeker Exactement ! En plus, en Outre-mer, les salaires sont déjà plus bas. C'est une double peine...

0
H

Hortense du 38

il y a 4 jours

Lecornu promet de protéger les petits épargnants... comme Macron promettait de ne pas augmenter les impôts. On connaît la chanson, hein...

0
P

Prologue48

il y a 4 jours

La droite bloque le budget, la gauche critique... Personne ne propose de vraies solutions. On pourrait peut-être discuter d'un compromis ?

0
O

Orphée

il y a 4 jours

En Outre-mer, on a déjà assez de mal à joindre les deux bouts. Une hausse de CSG, même partielle, ça va encore nous appauvrir. Les élus locaux doivent se mobiliser !

0
B

Beauvoir

il y a 4 jours

Lecornu nous prend pour des pigeons !!! Les petits épargnants seront toujours les dindons de la farce. Pendant ce temps, les riches continuent de s'en mettre plein les poches...

0
T

Trégor

il y a 4 jours

@beauvoir Tout à fait d'accord ! La justice fiscale, c'est maintenant. Les milliardaires et les multinationales doivent payer leur part. La lutte des classes est toujours d'actualité.

0
Publicité