Cyberattaque contre l’État : un jeune hacker interpellé, la sécurité nationale en danger

Par BlackSwan 17/12/2025 à 21:19
Cyberattaque contre l’État : un jeune hacker interpellé, la sécurité nationale en danger

Un jeune hacker de 22 ans interpellé après une cyberattaque massive contre le ministère de l’Intérieur. Sécurité nationale en danger.

Un suspect de 22 ans arrêté après une cyberattaque massive contre le ministère de l’Intérieur

Mercredi 17 décembre 2025, un jeune homme de 22 ans a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la cyberattaque ayant visé les serveurs du ministère de l’Intérieur. La procureure de la République, Laure Beccuau, a confirmé cette arrestation dans un communiqué officiel.

Un profil déjà connu des services de justice

Le suspect, déjà condamné en 2025 pour des faits similaires, est soupçonné d’atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel, un délit passible de dix ans d’emprisonnement. Cette nouvelle affaire s’inscrit dans un contexte de montée des cybermenaces contre les institutions françaises, alors que le gouvernement Lecornu II peine à rassurer sur la sécurité numérique du pays.

Une attaque aux conséquences encore mal évaluées

La semaine dernière, le ministère de l’Intérieur avait révélé la découverte d’activités suspectes sur ses serveurs, notamment ceux gérant le Traitement des Antécédents Judiciaires (TAJ) et le Fichier des Personnes Recherchées (FPR).

« On ne connaît pas encore l’ampleur de la compromission, mais quelques dizaines de fiches ont déjà été extraites du système »,
a déclaré le ministre Laurent Nuñez sur Franceinfo. Une déclaration qui contraste avec l’urgence affichée par le gouvernement face à cette crise.

Des mesures insuffisantes face à la cybercriminalité

Dans un discours à l’Assemblée nationale, Nuñez a qualifié l’attaque de « très grave », avant d’annoncer des mesures de restriction immédiates, comme la double authentification systématique pour les agents. Pourtant, ces annonces interviennent après des années de retards dans la modernisation des infrastructures numériques, un sujet régulièrement pointé du doigt par l’opposition de gauche.

Deux enquêtes en cours, mais des doutes persistent

Une enquête judiciaire et une enquête administrative ont été ouvertes, tandis que la CNIL a été saisie. L’Office anticybercriminalité poursuit ses investigations, mais les critiques pleuvent : « Comment un État aussi centralisé a-t-il pu laisser ses données aussi vulnérables ? », s’interroge un député écologiste.

Cette affaire intervient alors que la France fait face à une crise de la sécurité numérique, alors que les cyberattaques se multiplient, souvent liées à des acteurs étrangers comme la Russie ou la Chine. Une situation qui interroge sur la capacité du gouvernement à protéger les citoyens face à ces nouvelles menaces.

À propos de l'auteur

B

Le Brexit, Trump, les Gilets jaunes : les experts n'ont rien vu venir. Normal, ils vivent dans une bulle parisienne déconnectée du pays réel. Moi, je passe mon temps sur le terrain, dans les villages abandonnés par les services publics, dans les quartiers populaires oubliés des politiques. C'est là que se prépare le prochain séisme électoral. La colère monte, et elle est légitime. Les élites feraient bien d'écouter au lieu de mépriser. Mon travail est de leur tendre un miroir.

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Publicité

Votre avis

Commentaires (3)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter cet article.

S

StoneAge24

il y a 23 minutes

Encore un jeune qui se fait coincer pendant que les vrais criminels en costard continuent leurs magouilles. La justice est une blague !!!

0
L

Le Dubitatif 2022

il y a 1 heure

Selon le rapport de l'ANSSI, 70% des attaques cyber viennent de groupes organisés. Un hacker isolé est rare. Il faut plus d'investissement dans la cybersécurité, comme le recommande l'OCDE depuis 2020.

0
P

Prologue48

il y a 1 heure

Une affaire inquiétante, mais il faut éviter les réactions paniquées. L'enquête doit déterminer si c'est un acte isolé ou une menace systémique. L'État doit renforcer ses cyberdéfenses sans sacrifier les libertés individuelles.

0
Publicité