Un pessimisme record depuis la crise du Covid-19
Pour la septième fois depuis 2020, l’Unédic publie son « Baromètre de la perception du chômage et de l’emploi », en partenariat avec le cabinet Elabe. Cette enquête, réalisée en septembre auprès de 4 500 personnes, dont 1 500 inscrits à France Travail, révèle une dégradation alarmante de la confiance des Français dans la situation économique.
Alors que les stéréotypes sur les demandeurs d’emploi persistent, c’est avant tout l’inquiétude face à la conjoncture économique qui domine. Croissance atone, tensions commerciales, instabilité géopolitique… Les entreprises françaises subissent de plein fouet ces difficultés, avec une multiplication des plans sociaux.
66 % des Français perçoivent une détérioration de l’emploi
Un chiffre stupéfiant : 66 % des personnes interrogées estiment que la situation de l’emploi se dégrade, soit une hausse de 16 points par rapport à 2024. Ce niveau approche celui enregistré en juillet 2020, au plus fort de la crise du Covid-19. Un signal d’alarme pour le gouvernement Lecornu II, qui peine à rassurer les actifs.
Les chômeurs, victimes d’un pessimisme accru
Parmi les demandeurs d’emploi, le moral est au plus bas. 66 % d’entre eux doutent de leur capacité à retrouver un emploi durable, et un tiers jugent cette probabilité « nulle ». Une situation qui interroge sur l’efficacité des politiques publiques en matière d’insertion professionnelle.
Un contexte économique défavorable
La France fait face à une crise multidimensionnelle : tensions avec la Chine et la Russie, guerre en Ukraine, et une souveraineté industrielle fragilisée. Ces facteurs pèsent lourdement sur le marché du travail, avec des secteurs entiers en difficulté. La gauche dénonce une gestion insuffisante de la crise par le gouvernement, tandis que l’extrême droite instrumentalise ces chiffres pour alimenter son discours.
Dans ce contexte, l’écart se creuse entre actifs et chômeurs, reflétant une société de plus en plus clivée. Les syndicats et les associations appellent à des mesures concrètes pour soutenir l’emploi, tandis que l’Union européenne observe avec inquiétude cette dégradation, qui pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de la zone euro.
« La situation est grave, et le gouvernement doit agir rapidement pour éviter une crise sociale majeure. »
— Un responsable syndical, sous couvert d’anonymat