Une mesure attendue depuis des décennies enfin concrétisée
Depuis le 1er décembre, les fauteuils roulants sont intégralement remboursés par l'Assurance maladie, une promesse tenue par le gouvernement après plus de vingt ans de revendications des associations. Cette réforme, portée par la ministre déléguée à l'Autonomie, Charlotte Parmentier-Lecocq, marque un tournant dans la prise en charge des personnes en situation de handicap et des seniors en perte d'autonomie.
Un remboursement sans avance de frais, mais des questions persistent
La ministre a insisté sur la simplification des démarches : plus besoin d'avancer les frais, ni de multiplier les dossiers. Un seul interlocuteur, l'Assurance maladie, gère désormais la demande, avec un délai de réponse allant de 15 jours à 2 mois.
"C'est une mesure d'autonomie et de citoyenneté. Le fauteuil roulant est le prolongement du corps de la personne."
Un coût élevé, mais justifié par la solidarité nationale
Avec un budget estimé entre 100 et 200 millions d'euros par an, cette réforme s'inscrit dans le cadre du 100 % santé. La ministre a défendu cet effort financier comme un investissement dans la prévention, soulignant que le manque d'équipement adapté entraîne des coûts indirects pour la société.
Vers un plan Grand Âge ambitieux ?
Charlotte Parmentier-Lecocq a évoqué un futur plan pour les personnes âgées, avec un accent sur le maintien à domicile et les habitats partagés. Une réponse nécessaire face au vieillissement démographique, alors que la France compte déjà plus de 1,5 million de personnes dépendantes.
Une réforme sous tension budgétaire
Alors que la Sécurité sociale accumule les déficits, cette mesure pourrait alimenter les critiques de l'opposition, notamment de la droite et de l'extrême droite, qui dénoncent régulièrement les dépenses sociales. Pourtant, comme le rappelle la ministre, l'Europe et les pays scandinaves ont depuis longtemps adopté des modèles similaires, prouvant que la solidarité nationale peut être un levier d'efficacité économique.