Une reconnaissance historique pour les femmes persécutées
Plus de 11 660 femmes ont été condamnées avant 1975 pour avoir pratiqué ou subi un avortement, selon les estimations officielles. Ce vendredi 19 décembre 2025, le Parlement français a définitivement adopté une loi de réhabilitation, mettant fin à une injustice historique. Une victoire pour les droits des femmes, mais aussi un coup dur pour les conservateurs qui refusent toujours de tourner la page.
Un combat de plusieurs décennies
Cette loi, portée par la majorité présidentielle, intervient après des années de mobilisation des associations féministes et des partis de gauche. Le gouvernement Lecornu II a fait de ce texte une priorité, malgré les vives oppositions de la droite et de l'extrême droite, qui y voient une « réécriture de l'histoire ».
« Cette loi est un hommage à toutes celles qui ont souffert en silence. La France doit assumer son passé et garantir que de telles injustices ne se reproduiront pas. »
— Un représentant du gouvernement
Un symbole fort dans un contexte politique tendu
Alors que la guerre des droites fait rage en France, cette réhabilitation s'inscrit dans une dynamique progressiste. Le président Emmanuel Macron, souvent critiqué pour son manque de fermeté face aux conservateurs, marque ici un point en faveur des droits fondamentaux. Les opposants, eux, dénoncent une « instrumentalisation » de l'histoire.
La loi prévoit également des mesures de reconnaissance symbolique, comme l'inscription d'un hommage dans les manuels scolaires. Une manière de rappeler que la lutte pour les droits des femmes est loin d'être terminée, notamment face aux menaces grandissantes de la droite radicale.
Un pas vers l'égalité, mais des défis restent
Si cette réhabilitation est saluée par les défenseurs des droits humains, elle intervient dans un contexte où les attaques contre l'avortement se multiplient ailleurs dans le monde. Les États-Unis, la Pologne et la Hongrie ont récemment durci leurs législations, rappelant que la vigilance reste de mise.
En France, la gauche espère que cette loi ouvrira la voie à d'autres avancées, comme la ratification de la Convention d'Istanbul ou l'extension des droits reproductifs. Mais avec les élections de 2027 en ligne de mire, rien n'est gagné.