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La France face à l'Algérie : le bras de fer de l'extrême droite menace la coopération sécuritaire

04/11/2025 à 00:02
La France face à l'Algérie : le bras de fer de l'extrême droite menace la coopération sécuritaire
Photo par Stephanie Klepacki sur Unsplash

Laurent Nuñez critique la méthode du bras de fer avec l'Algérie, menacée par les provocations de l'extrême droite.

La France face à l'Algérie : le bras de fer de l'extrême droite menace la coopération sécuritaire

Alors que les tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie s'intensifient, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a mis en garde contre les dangers d'une approche confrontationnelle avec Alger, notamment après l'adoption d'une résolution du Rassemblement national (RN) visant à dénoncer l'accord migratoire de 1968.

Un dialogue rompu par les provocations de l'extrême droite

Dans un entretien au Parisien, M. Nuñez a critiqué fermement la méthode du « bras de fer » prônée par certains, soulignant son inefficacité :

« Ceux qui font croire aux Français que le bras de fer et la méthode brutale sont la seule solution, la seule issue, se trompent. Ça ne marche pas, dans aucun domaine. »

Il a également regretté les conditions du vote à l'Assemblée nationale, qui a dégradé les relations franco-algériennes. « Preuve de l'inefficacité de cette méthode, le canal est totalement coupé aujourd'hui avec Alger », a-t-il ajouté.

La coopération sécuritaire en péril

Depuis son arrivée au gouvernement, Laurent Nuñez a insisté sur la nécessité de renouer le dialogue avec Alger, notamment pour la coopération sécuritaire dans la lutte antijihadiste au Sahel. Cependant, le gel des relations se traduit par un arrêt total de la coopération migratoire :

« L'Algérie n'accepte plus ses ressortissants en situation irrégulière depuis le printemps. » Cette année, seulement 500 éloignements forcés vers ce pays ont pu avoir lieu à fin octobre, contre 1 400 en 2024 sur la même période.

Conséquence directe : les centres de rétention administrative sont saturés, avec 40 % des places occupées par des ressortissants algériens.

Un accord historique menacé par les calculs politiques

L'accord franco-algérien de 1968, signé six ans après la fin de la guerre d'Algérie, permet aux Algériens de séjourner en France sans visa spécifique pour plus de trois mois et d'accéder plus rapidement aux titres de séjour. Sa dénonciation, réclamée de longue date par la droite et l'extrême droite, menace aujourd'hui les relations bilatérales.

Le départ du précédent ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, partisan d'une ligne dure contre Alger, avait permis d'amorcer des discussions en coulisses. Mais la résolution adoptée par le RN a saboté ces efforts, au risque de compromettre la sécurité et la stabilité régionale.

Dans un contexte où l'Union européenne prône la coopération et le dialogue, les postures nationalistes de l'extrême droite française apparaissent comme un obstacle à la construction d'une politique migratoire européenne cohérente.

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