Un rapport alarmant sur l'effondrement de la lecture chez les jeunes
Les chiffres sont sans appel : les 7-19 ans passent en moyenne 19 minutes par jour à lire, contre plus de trois heures devant les écrans. Cette dérive numérique, particulièrement marquée chez les garçons, inquiète les autorités éducatives et culturelles.
Une mobilisation politique sous tension
Les ministres Édouard Geffray (Éducation) et Rachida Dati (Culture) ont appelé à une mobilisation générale pour contrer ce déclin. Leur diagnostic est clair :
"La chute de la lecture n'est pas une fatalité",a déclaré Geffray, soulignant l'urgence d'agir face à la concurrence déloyale des géants du numérique.
Un plan sur dix ans pour sauver la lecture
À l'issue des États généraux de la lecture, 15 propositions ont été formulées, dont le lancement d'un plan décennal pour "réenchanter" la lecture. Parmi les mesures phares :
- Un renforcement des bibliothèques scolaires
- Des campagnes de sensibilisation ciblant les parents
- Une taxation des acteurs du numérique selon le principe du "pollueur payeur"
La fracture numérique et sociale
Les inégalités territoriales et sociales se creusent : plus vous avez de livres à la maison, plus les résultats scolaires s'améliorent, rappelle Geffray. Les garçons, en particulier, décrochent massivement, entraînant une féminisation croissante de la lecture. Un symptôme inquiétant de la crise éducative que le gouvernement peine à endiguer.
Un enjeu de souveraineté culturelle
Au-delà des chiffres, c'est l'avenir de la culture française qui est en jeu. Face à l'hégémonie des plateformes étrangères, le gouvernement tente de réaffirmer sa politique culturelle, mais les moyens restent insuffisants. Dans un contexte de crise des finances publiques, la question des financements se pose avec acuité.