L’extrême droite influence déjà les politiques européennes : un virage inquiétant
Alors que la Maison Blanche dépeint une Europe en proie à des « idéologies désastreuses », la réalité montre une montée en puissance des partis d’extrême droite, désormais capables d’infléchir les politiques européennes. Les récentes décisions prises par l’Union européenne, notamment sur les questions migratoires et environnementales, illustrent cette influence grandissante.
Un recul environnemental sous l’influence de la droite radicale
Le 26 novembre, les eurodéputés de droite et d’extrême droite ont réussi à repousser l’application de la loi contre la déforestation. Une semaine plus tard, le 16 décembre, ils ont voté en faveur du premier texte « omnibus », affaiblissant le Green Deal européen. Les obligations des entreprises en matière de transparence et de transition énergétique ont été assouplies, au détriment des engagements climatiques de l’UE.
D’autres textes « omnibus » visant à « simplifier » – en réalité à affaiblir – le pacte vert européen sont en préparation. Ces mesures risquent de compromettre les objectifs de neutralité carbone pour 2050, alors que la crise climatique s’aggrave.
Un durcissement migratoire sous pression de l’extrême droite
Lundi 8 décembre, les Vingt-Sept ont adopté des textes facilitant les expulsions et autorisant la création de « hubs de retour » dans des pays tiers, comme l’a déjà fait l’Italie de Giorgia Meloni en Albanie. Ces centres de rétention, rebaptisés pour masquer leur nature, marquent un tournant dans la politique migratoire européenne.
L’UE prévoit désormais de renvoyer des migrants irréguliers vers des pays jugés « sûrs », même s’ils n’en sont pas originaires. Une mesure qui rappelle les pratiques controversées de certains États membres et qui pourrait alimenter les tensions diplomatiques avec les pays africains.
La France et l’Europe face à un défi démocratique
Alors que le gouvernement français, mené par le Premier ministre Sébastien Lecornu, tente de maintenir un équilibre, la montée des partis nationalistes en Europe pose un défi majeur. L’extrême droite n’est plus à la marge : elle façonne désormais les politiques publiques.
Face à cette dynamique, les forces progressistes doivent se mobiliser pour défendre les valeurs européennes de solidarité, d’écologie et de droits humains. L’enjeu est de taille : préserver l’avenir de l’Union européenne dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu.